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29 juillet 2008

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Optimiser le chauffage électrique:
Bien que la France soit la mieux dotée en nucléaire, justifiant le chauffage électrique, il est cependant regrettable que 30ans de pratiques louables en matière d'isolation des bâtiments aient manqué un aspect essentiel:
Les appels de puissance pour chauffage. Reportons nous aux courbes quotidiennes de RTE et on remarque en jour ouvré typique d'hiver:
* un fort plateau de 8h à 13h, 77GW: causé par le chauffage des bureaux et écoles,
* un creux l'après midi: tout a été chauffé,
* "le" creux nocturne (58GW),
* des pointes répétitives à midi, 19h et 23h dues à la cuisine électrique et TV.
Il en résulte un triste record:
** Le chauffage "électrique" appelle de forte production au CO² (7-8GW) de jour pour un max nucléaire de 63GW,
** La France est le record d'Europe d'appel de puissance de pointe, donc de CO².
Solutions possibles:
- Effacer de façon mobile le chauffage électrique de particuliers (qui étalent nécessairement leur consommation sur 24heures) moyennant ristourne, grâce à une télécommande des relais par les nouveaux compteurs électroniques RTE à venir. L'inertie des appartements et maisons est telle que l'usager ne s'en rendra pas compte.
- Equiper les nouveaux bâtiments scolaires et administratifs (prévus au chauffage électrique) uniquement de convecteurs semi-accumulateurs de chaleur (en gros stockant 25% des besoins journaliers) de façon à étaler la demande sur 24h en deux tranches.
- Eventuellement, tout en maintenant les fours à micro-ondes, pénaliser l'installation de plaques de cuisson électriques, encourager l'usage du gaz naturel (cantines,restaurants...).

C'est le manque d'anticipation de nos industries et modes de vie qui nous a mis dans la situation actuelle, et il ne faudrait pas recommencer à avoir la vue trop courte avec d'autres risques de pollution, comme le nucléaires, sous prétexte que l'urgence, c'est le climat ! Demain, ce seront peut-être les cancers !

Tchernobyl nous a montré que le risque zéro n'existait pas, et ceux qui tiennent des propos plus lénifiants que scientifiquement rassurants pour nous le faire croire concernant les nouvelles technologies nucléaires me rappellent les ingénieurs parlant du TITANIC avant son départ ! Que diable, quand nos ingénieurs aprendront-il une modestie salutaire ?

Quant au problème des déchets nucléaires, il ne s'agit plus d'un risque, mais bien d'un certitude !

La solution est claire : Réduire autant que faire se peut notre emprunte environnementale en procédant par ordre :
- en priorité, il faut investir dans la réduction de nos consommations énergétiques en les limitant à nos vrais besoins et en supprimant nos nombreux gâchis (il faut arréter de chauffer les courants-d'air !)
- en second lieu, il faut investir lourdement dans l'amélioration de la performance énergétique de nos équipements
- et enfin, il faut investir lourdement dans le développement des énergies renouvelables

Grâce à ces trois types d'investissements adressés selon ces priorités, nous pourrions tendre vers une non-utilisation des énergies fossiles et polluantes, uranium compris !

Le nucléaire ne pouvant au mieux être considéré que comme un "mal transitoirement nécessaire", mieux vaut investir dans les solutions permettant de s'en passer que dans son développement!

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