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29 avril 2010

Commentaires

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Bonjour

vous écrivez : "aucune augmentation de capacité du réseau électrique ne sera requise dans la mesure où la majorité des recharges se fera de nuit."
Faut-il comprendre qu'on roule le jour et qu'on charge la nuit ? Ça ne me semble pas très réaliste comme prospective vu l'autonomie actuelle et à moyen terme des batteries . . . et pas très "vendeur" !

Allez faire un tour à la salle d'exposition Renault sur les Champs Elysées à Paris ou sur leur site, ce n'est pas ce que prévoit cet industriel, mais au contraire un maillage du territoire avec des bornes de recharge implantées comme les actuelles station service qui vendent du carburant. Dans ce cas de figure la recharge se fera n'importe quand puisque les véhicules vont de station en station . . .

Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi le choix industriel ne se porte pas sur des batteries interchangeables ?
Je sais que les batteries en question n'ont que très peu à voir avec les batteries qui équipent nos véhicules à essence, qu'elles seront incomparablement plus grandes et plus lourdes donc plus difficiles à manipuler, mais il suffirait que les véhicules et les futures stations soient conçues en conséquence pour automatiser l'échange de batterie.
L'intérêt premier d'un système d'échange standard de batterie c'est que l'utilisateur "fait le plein" en quelques minutes, le second intérêt tout aussi premier c'est qu'il oblige à une normalisation des batteries quelque soit le constructeur. Ce qui permettra immédiatement une production en masse avec effet immédiat sur les coûts.
La recharge pourrait se faire effectivement la nuit quand le réseau est moins sollicité tout en permettant de circuler 24 h sur 24, mais la recharge pourrait aussi se faire hors réseau ! sur des centrales éoliennes ou solaires "intermittentes" découplées du réseau ! en effet la continuité de la recharge n'est pas requise et cette utilisation de la production intermittente affranchie du réseau permettrait de palier à son principal défaut, sa fâcheuse intermittence ! Ne serait-ce pas une utilisation autrement intelligente et efficace de ces énergies "renouvelables" comparée à celle pratiquée aujourd'hui de vouloir à toute force l'injecter (au prix fort pour le consommateur !) dans un réseau qu'elle ne peut que déséquilibrer.

Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi le choix industriel ne se porte pas sur des batteries interchangeables ?

SI voir batteries interchangeables

Ceci dit celà ne se fera pas vite pour x y raisons et notamment le peu d'effort déployé* pour réellement diminuer la consommation au sens large.

* il ne s'agit pas ici d'une critique des constructeurs ; si le prix du litre d'essence/gazoil devait continuer à monter régulièrement vers des niveaux raisonnables et donc incitatifs on verrait sûrement fleurir des innovations peut etre pas HIGH TECH mais réduisant concrètement la conso pétrole.


L’article «A la recherche de la Voiture Propre » mentionne :
« Tant que le parc ne dépassera pas 2 millions de VE, aucune augmentation de capacité du réseau électrique ne sera requise dans la mesure où la majorité des recharges se fera de nuit. »
Le parc automobile est de l’ordre de 30 millions d’unités et pour diviser par trois seulement nos émissions de CO2 d’ici 2050, 80 % de ce parc devraient, entre autres mesures, se convertir en VE, soit un remplacement de 600 000 VE par an pour une immatriculation actuelle de l’ordre de 2 millions de véhicules par an. Cela paraît possible.
Un parc de 2 millions de VE pourrait donc être atteint en 3,5 ans pour satisfaire à notre objectif premier. Sachant qu’il faut environ 6 ans pour construire une centrale nucléaire, (hors délais des procédures administratives) il apparaît clairement plus qu’urgent d’augmenter la capacité de notre parc électronucléaire indépendamment d’autres besoins.
Ce calcul, un peu simpliste, montre néanmoins par voie de conséquence une solution à étudier de près.
René Schwartz.

En réponse aux questions de Romain Vitorge:

1. La majorité des gens utilisent leur voiture la journée, pas la nuit. Il est donc tout logique de la recharger la nuit. Et c'est ce que font tous les conducteurs de VE que je connais - moi y compris!

2. Environs 80% des kilomètres parcourus en voiture sont des trajets courts, le plus souvent à allure réduite (villes, bouchons..). Une recharge la nuit suffit amplement à satisfaire à cette utilisation.

3. Dans une première étape, la voiture électrique servira donc essentiellement aux trajets quotidiens (80% des km...). Les bornes de rechargement rapide ne seront utiles que dans une deuxième étape, si le VE est également utilisé pour les longues distances... où il sera en concurrence avec les voitures à pile à combustible.

4. Je ne crois pas au système d'échange de batteries. La technologie des batteries va constamment s'améliorer dans les prochaines décennies. Chaque modèle de chaque constructeur aura ses batteries propres, ce qui necessiterait, pour les changer, un stock immense. D'autant plus que ces stations d'échange de batteries seront essentiellement utilisées les week-ends et durant les vacances, lorsque les voitures font de longs trajets. Le stock de batteries devra donc être dimensionné pour les journées rouges et dormira le reste du temps... ce qui est économiquement intenable!

Pour plus d'infos, voir http://www.going-electric.org/vehicules-electriques/nouvelles/cp100429-vehicules-propres.htm.

Bonjour,
« A la recherche de la Voiture Propre »
J’ajoute un autre commentaire.
Les voitures électriques sont destinées pour satisfaire aux besoins des populations urbaines et périurbaines. Pour la majorité de ces voitures la recharge se fera la nuit comme le souligne l’article.
Par contre, la motorisation hybride rechargeable me semble bien adaptée aux voitures particulières pour les grandes distances ainsi que pour les véhicules utilitaires.
Je crois qu’il y a une place pour chaque type de motorisation.
René Schwartz

Je suis du même avis, le système d'échange de batteries présuppose une normalisation poussée qui semble hors de portée.

Pour la première fois un colloque international a tenté d’identifier tous les défis technologiques, industriels, sociaux, économiques et politiques à relever pour réussir la transition du secteur automobile.

Qu’en est-il de l’utilisation des voitures pour les déplacements longue distance ?
La solution d’échange standard et rapide de batteries n’est pas favorite. Elle obligerait à une standardisation des emplacements des batteries (pour une remplacement rapide), quelle que soit leur taille dans les véhicules, et à celle des connexions (cependant, cet effort pourrait être demandé aux constructeurs). Il faudrait des stocks très importants de batteries dans les stations service, beaucoup plus pondéreux et difficiles à gérer que des stocks de carburant liquide. La solution serait plutôt d’installer des bornes de recharge rapide dans les stations. Les constructeurs considèrent qu’ils seront des fabricants de batterie, savoir cela aide à comprendre la situation.
Si les piles à combustible ne cessent de s’améliorer, leur utilisation sur des voitures de série n’est pas envisageable avant des dizaines d’années. Mais les discussions ont souligné qu’il serait inconséquent de ne pas poursuivre la recherche pour cette solution qui peut se révéler très appropriée dans l’avenir.
La voiture hybride répond au désir de disposer dès maintenant du rayon d’action du moteur thermique et en même temps d’utiliser le moteur électrique. C’est une sophistication supplémentaire ajoutée au dispositif actuel, donc un accroissement des coûts d’achat et d’entretien, qui doit avoir une vraie justification.
Le but n’est pas de copier la Prius qui a 15 ans. Pour que la charge de la batterie ne dépende plus du thermique, il faut pouvoir la recharger sur le réseau. Pour que l’on puisse circuler en ville sans émissions polluantes, il faut une batterie conséquente.
Tous les dispositifs peuvent être utilisés: récupération de l’énergie de freinage, arrêt du moteur thermique aux stops, moteurs dessinés pour un rendement amélioré. Mais toutes ces améliorations coûtent cher et n’apportent pas de solution décisive à l’abandon du carburant fossile. En un mot, il ne faut pas que la voiture hybride soit un prétexte pour accroître le prix des véhicules tout en continuant à favoriser le moteur à explosion, et reculer à une date lointaine son abandon. Il y a un but ambitieux, mais qui conditionne un succès durable de l’effort consenti par les constructeurs et l’autorité publique.

Riche écrit

"La voiture hybride ….C’est une sophistication supplémentaire …qui doit avoir une vraie justification.
Le but n’est pas de copier la Prius qui a 15 ans. … Pour que l’on puisse circuler en ville sans émissions polluantes, il faut une batterie conséquente."

Le but n’est pas de copier la Prius qui a 15 ans Sûrement pas ça serait trop dur

C'est effectivement une sophistication extraordinaire mais ce modèle a engendré un ensemble d'utilisateurs indépendants et motivés sans aucun rapport avec tout autre véhicule électrique.

On en est pas à 600 000 véhicules par an . On est juste dans le concret .

Et quand je compare leur consommation en ville à la mienne , moi je trouve qu'il y aura là en France une vrai justification économique qd le pétrôle ne sera plus (ordre de grandeur bien sûr) au prix de l'eau minérale

A l'auteur ,

D'abord félicitations pour cet article intéressant clair concis.

Quelques commentaires sans fioriture et volontairement provocateurs:


Le plan édicté fin 2009 (… primes de 5.000 €, …etc ) est particulièrement ambitieux .

Je croyais SLC très réticent devant ces effets d'aubaines souvent profitables aux importateurs (voir plus loin cf CHINE) !

Cet optimisme s’appuie sur ce qui précède et sur le fait qu’en moyenne les automobilistes ne parcourent que 38 km par jour. L’autonomie offerte par les nouvelles batteries est donc déjà suffisante pour satisfaire les besoins des populations urbaines et péri-urbaines.

Pas du tout d'accord ! même si je ne fais que 20 km/jour dans 95% des cas , je veux le cas échéant pouvoir en faire plus .
Et je ne suis pas un fana du concept "voiture = liberté" !
D'où le succès incomparable de l'hybride .

En ce qui concerne la concurrence, il est cependant admis que le rendement des moteurs à essence pourra être augmenté de 20 à 25% avant la fin de la décennie

Savez vous combien d'heures ont été passées par les ingénieurs français pour améliorer le " rendement des moteurs à essence" ? C'est pharamineux. Dire abruptement que la jeune génération (au demeurant plus intéressée par la finance que par la production) va booster de 25% en 10 ans est une insulte aux générations précédentes…
Sauf que ces générations étaient plus intéressées par le rendement à 130 km/h négligeant les vitesse plus raisonnables qui seront maintenant d'actualité (voir ma conclusion)

Pour le moment les chinois ne sont pas encore prêts

Au prochain Mondial du 2 Roues allez faire un tour sur les stands de 2 Roues Electriques et trouvez moi des modèles non chinois !

On arrive à votre conclusion en gros caractères qui dit en clair : on pourra continuer comme avant sans rien changer de nos comportements.

Permettez que je ne partage pas du tout cette vision des choses

Cordialement

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