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par Jacques Bourdillon, Ingénieur Général Honoraire des Ponts et Chaussées
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Il est avéré que la consommation mondiale d’énergie primaire va doubler (peut-être tripler) à horizon 2050 (dans une perspective d’accroissement de la population mondiale qui va passer de 6 à 9 milliards de terriens, les économies d’énergie possibles et souhaitables dans les pays développés seront insuffisantes pour éviter les mises en service nécessaires à la satisfaction des besoins du Tiers Monde, de ceux des pays émergents, et des nouveaux besoins qui vont apparaître).
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Le lobby antinucléaire apparaît donc comme particulièrement malfaisant à l’égard de l'environnement qu’il prétend défendre en s’opposant aux moyens les plus efficaces de le préserver.
Il m’a semblé utile de proposer une brève synthèse à caractère tout à fait provisoire
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1 Comment réagir face aux manipulations de l’opinion, notamment sur Tricastin?
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* confirmer le caractère mineur de l’incident (au
risque d’indisposer une opinion publique intoxiquée)
* rappeler les autres risques majeurs et avérés (tabac, alcool, drogue, inondations, volcans … etc)
* souligner les contradictions des antinucléaires
(moyens d’aider l'environnement)
* les interroger sur la source de leurs financements
* cas de la Criirad qui a évidemment « profité de
l’incident ».
- une dépêche de l’AFP estime que cette organisation est devenue une « vigie du nucléaire » !!!
- peut-on « à la fois » militer contre le nucléaire et se déclarer « indépendant » ???
*soutenir les écologistes pro nucléaires (AEPN, Sauvons le climat, Sfen, Afis … )
2 Quelles sont les questions qui méritent des compléments d’information pour l’opinion ?
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* L’importance volontairement sous estimée des réserves
de combustible nucléaire (uranium, thorium)
* L’utilité sottement contestée des surgénérateurs (qui transforment déchets en combustible)
* Les faibles radiations : un faux problème (besoin d’une excellente synthèse)
* Les déchets : un autre faux problème (besoin d’une visite de l’Andra)
* Le nucléaire militaire : un vrai problème
(concertation utile avec Georges Charpack)
Pour y parvenir, il faudrait que les médias cessent de faire appel systématiquement à Monique Sené et à Roland Desbordes (voire à Al Gore) et comprennent que l’on peut aussi s’adresser à James Lovelock, à Marcel Boiteux, à Pierre Delaporte à Anne Lauvergeon et à Georges Vendryès
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3 Les futures étapes de la relance mondiale du nucléaire civil
* EPR, 4e génération,
fusion.
* pays les plus concernés : États-Unis Royaume Uni Chine
Japon Inde Brésil France
NB : évoquer la sotte et malfaisante décision de démanteler Superphénix (argent perdu, retard de plusieurs années (de plusieurs décennies ?) dans la mise au point de la 4e génération.
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4 Quel rôle spécifique pour la France ?
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* exporter des Kwh propres chez nos
voisins européens (via EDF ou GDF Suez),
* exporter ses excellentes méthodes
d’exploitation dans le monde entier (via EDF ou GDF Suez),
* exporter ses excellentes techniques nucléaires dans le monde entier (via Areva)
* participer à la recherche et la stimuler (EPR, nouveau Superphénix Iter)
* mettre fin au financement de l’inutile éolien par les consommateurs de Kwh nucléaires propres
Dans un récent article Nature voit deux principaux obstacles au développement du nucléaire: 1)Les craintes qu'il provoque dans la population. 2)le manque de personnel technique qualifié.
Pour le point 1) que doit-on penser de l'échec de la politique dite de transparence qui inquiète beaucoup plus qu'elle ne rassure.
Pour le point 2) combien d'ingénieurs (ou docteurs) "nucléaires" sont-ils formés en France et dans le Monde?
Rédigé par : Hervé | 27 août 2008 à 13h39
Vous dites que la question des déchets est un faux problème. Pouvez vous vous expliquer? Vous semblez bien isolé sur cette position.
Rédigé par : sceptique | 27 août 2008 à 13h43
Effectivement, ce point semble être très souvent "évacué" du débat et mériterait de plus amples développements.
Rédigé par : sceptique2 | 27 août 2008 à 15h06
Un argument qui est de plus en plus fréquemment évoqué contre le nucléaire est que de toutes façons, il n'a pas plus d'avenir que les combustibles fossiles parce que ses réserves sont trop faibles et qu'il y aura un pic d'uranium en 2030.Une bonne information sur ce sujet est donc indispensable.
D'autre part, les possibilités offertes par les surgénérateurs sont occultées par les médias. Et il n'y a eu aucune mise au point de faite sur ce sujet dans les milieux scientifiques depuis longtemps.Il y a donc là également un effort de vulgarisation à faire.
Rédigé par : BMD | 28 août 2008 à 10h31
Les ressources "pseudo-limitées" d'uranium.
"Un mensonge répété devient Vérité disait certain fasciste et bien que cette idéologie ait été lourdement condamnée par l'Histoire, cette pratique est aujourd'hui d'usage courant.
Démontrons le mensonge anti-Nucléaire ici:
* Chacun sait que le coût d'une matière ne peut dépasser le prix qu'on est prêt à payer pour se la procurer.
* Le Charbon, le moins cher maintenant, coûte 150$ la tonne soit 2.3€ le MWh de chaleur effectivement transmise à la vapeur.
* 1 gramme d'uranium fissionné dans un surgénérateur libère 24Mh donc "équivaut" à 55.5€, soit le triple de l'Or au cours actuel, et produirait en gros l'électricité avec le même rendement.
* Il est rentable d'exploiter les minerais d'Or à 2g/tonne, donc également ceux d'Uranium plus riches que 0.67g/tonne, OK?
* La moindre roche non calcaire en contient au moins 4g/t et fréquemment 20g/t,
* Avec une telle situation, les réserves d'Uranium contenues dans la croûte terrestre couvrent l'Humanité pour des dizaines de milliards d'années...
** Je n'ai pas tenu compte du coût de fabrication des combustibles (3€ le gramme) car il devient négligeable devant la "valeur" asymptotique de l'uranium. Et pas d'enrichissement nécessaire.
Hervé
Rédigé par : Duperray | 31 août 2008 à 10h53
Craintes de la population:
Les récentes enquêtes d'opinion en Europe montrent une rapide évolution favorable au nucléaire, même en Allemagne où plus de 50% des gens maintenant approuvent le nucléaire et 70% le maintien des centrales existantes.
Mais les 53% seraint 80%, de l'aveu même des sondés, si le "problème des déchets " était résolu.
Il l'est et seule la propagande mensongère et la frilosité des autorités est responsable de ce sentiment:
* On sait maintenant économiquement extraire Uranium et trans-uraniens (émetteurs alpha, médiatiquement taggés de dangereux) à près de 99.9% des combustibles usés, pour les recycler en surgénérateurs.
* Un calcul simple montre que la radioactivité alpha artificielle des déchets à enfouir en profondeur est de suite INFERIEURE à celle du minerai d'Uranium qu'il a fallu extraire pour fabriquer les combustibles.
* De plus cette radioactivité "de déchets" est de très courte durée géologique (.024million d'années) par rapport à celle de l'Uranium naturel (4500 millions d'années) considérée comme permanente.
* Conclusion: L'industrie nucléaire NETTOIE la Planète de sa "pollution naturelle".
* Les déchets émetteurs X et béta, que nous n'avons pas encore considérés, seraient stockés en surface (nouvelle politique US) quelques centaines d'années avant de devenir inertes. Leur cumul, du fait de leur auto-destruction progressive, n'aboutirait qu'à une fraction de la radioactivité existant dans une seule centrale nucléaire en activité.
Quand donc les autorités s'appuieront sur des chiffres pour contrer les déclarations terrorisantes de certains écolos?
Rédigé par : Duperray | 31 août 2008 à 11h10
Je ne suis pas sure de poster au bon endroit, mais j'avais lu, il y a des années, dans une revue grand publique un article qui parlait du stockage des déchets dans les plaines abyssales océaniques...
L'article disait que pour faire l'étude de faisabilité (y compris l'étude des migrations de particules dans la "terre" des plaines) il faudrait dépenser 2 milliard de francs...
Savez vous si cette étude a été menée et si oui quelles en était les conclusions?
Car il me semble que ça serait une bonne solution au problème du stockage des déchets, et pas forcement seulement ceux radioactifs! Sans compter qu'avoir un lieu de stockage à cet endroit rassurerai l'ensemble de la population et qu'ils n'y aurait pas de problème de transmission de l'information sur le lieu de stockage aux générations future...
Rédigé par : Philippe | 28 mai 2009 à 15h55
à Hervé Duperray, que pensez-vous des émissions de CO2 d'une filière uranium qui utiliserait des minerais d'uranium à 0,67 g/tonne?
Rédigé par : B.Durand | 16 août 2009 à 18h51