Frédéric Livet a fait une brève analyse de la production d’électricité photovoltaïque dans notre pays.
La puissance nominale des installations photovoltaïques (PV) en France a atteint, fin 2013, 4,33 GW, valeur proche, donc, de ce qui était inscrit dans la "loi Grenelle" (5,4 GW) mais pour 2020. Après un moratoire rendu nécessaire par l'effet d'aubaine créé par des tarifs trop avantageux[1], on a vu installer autour de 200 MW de nouvelles connexions par trimestre.
Dans son document, Frédéric Livet étudie les caractéristiques de la production électrique photovoltaïque de la France à partir des publications de RTE (gestionnaire du Réseau de Transport de l'Electricité)[2] et des compilations des séries RTE opérées par Jean-Paul Hulot à partir du site eCO2mix[3]. Premier point, le facteur de charge s'avère modeste : 4,6 TWh produits sur l'année 2013 soit 13% des quelque 35 TWh que devraient produire à plein temps lesdites installations (4,6 TWh correspondent à 1150 heures de production à pleine puissance). Second point, la production photovoltaïque s’avère très variable de façon cyclique en fonction des heures de la journée et des saisons, et extrêmement intermittente d'un jour sur l'autre du fait de la nébulosité. Troisième point, il n'y a en aucune manière "foisonnement" de la production photovoltaïque, même au niveau de l'Europe. Pour finir, le papier aborde la question des ordres de grandeur qui seraient nécessaires au stockage de cette électricité et les possibilités présentes de stockage ou d'autoconsommation locale.
L'étude est téléchargeable sur le site de Sauvons Le Climat :
http://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/etudes/production PV France.pdf
[1] www.cgeiet.economie.gouv.fr/Rapports/2010_07_31_1_Rapport_Regulation_et_developpement_filiere_photovoltaique_en_france.pdf
[2] Notamment (référence "RTE"): www.rte-france.com/uploads/Mediatheque_docs/vie_systeme/annuelles/EnR/Panorama_des_energies_renouvelables_1er_semestre_2013.pdf
[3] www.sauvonsleclimat.org/graphiques-par-filieres-de-la-production-electrique-francaise-donnees-eco2mix/35-fparticles/1283-graphiques-par-filieres-de-la-production-electrique-francaise-donnees-eco2mix.html
Bonne et claire contribution sur la "intermittence" des énergie renouvelables PV et éolienne. Comme il est claire que ces énergies intermittentes vont jouer un rôle important dans la matrice des énergies disponibles dans le monde, on a besoin de savoir gérer efficacement les sources énergétiques stables: fossile et nucléaire, en harmonie avec ces sources intermittentes.
Rédigé par : M. Asghar | 03 septembre 2014 à 20h21
L'étude de M LIVET est très technique et une fois de plus je me pose la question :
A qui ce genre d'études , repris par SLC , est donc destiné ?
Et Est ce que cela peut arriver à convaincre ?
SLC s'appuie (voir présentation ci avant) sur les points suivants :
Premier point, le facteur de charge s'avère modeste : 4,6 TWh produits sur l'année 2013 soit 13% des quelque 35 TWh que devraient produire à plein temps lesdites installations (4,6 TWh correspondent à 1150 heures de production à pleine puissance).
Il est clair qu'on ne peut avoir du solaire fonctionnant 24 h/24 La simple lecture du calendrier des postes avec les heures de lever et coucher du soleil suffit à écorner de moitié le facteur de charge. Ensuite pas besoin d'attendre l'été 2014 pour savoir qu'en France le soleil brille souvent par son absence. Bref 13% ne peut pas scandaliser.
Second point, la production photovoltaïque s’avère très variable de façon cyclique en fonction des heures de la journée et des saisons, et extrêmement intermittente d'un jour sur l'autre du fait de la nébulosité.
"s’avère très variable" ! Ce n'est quand même pas nouveau ! Les érudits égyptiens vous calculaient de tête la puissance théorique du soleil en fonction de l'heure et du jour.
Troisième point, il n'y a en aucune manière "foisonnement" de la production photovoltaïque, même au niveau de l'Europe.
La météo sur l'Europe est dorénavant super accessible. On voit de suite que le "foisonnement" n'est pas du tout automatique.
Je pense qu'il y a maintenant beaucoup de sites web sérieux donnant des chiffres bruts pour que chacun puisse se faire sa propre opinion.
Ainsi en matière de renouvelable le site
production danoise montre de façon éclatante que le DANEMARK peut selon les heures ou tout à fait ou pas du tout se servir du vent comme moyen de production ; que si ce pays n'avait pas la NORVEGE comme château d'eau de stockage ses éoliennes ne serviraient à rien.
Le site est d'accès libre.
Rédigé par : Jacques- | 04 septembre 2014 à 22h12
"Jacques" a raison de dire que 13% pour la France est assez attendu. Il m'a paru intéressant de faire une comparaison avec l'Allemagne: 10% et avec l'Espagne, qui atteint des valeurs étonnantes, sans que cela étonne personne..De plus, on s'aperçoit d'une différence de 40% entres régions françaises...
Mais allons plus loin: c'est vrai que je n'ai pas souvent les meilleurs arguments pour convaincre, et que je pense qu'à long terme il ne sert pas à grand chose de se montrer polémique. Mais utiliser les "chiffres bruts", certes accessibles pour expliquer ce qu'ils montrent est essentiel aux débats sur les choix énergétiques: chacun, contrairement à ce que vous dites ne peut ici se faire une opinion avec les "chiffres bruts". Dans mon papier, je donne de plus les sources où chacun peut trouver les "chiffres bruts".
Quant à l'éolien danois, il est hors sujet. Vous dérapez.
Rédigé par : frédéric Livet | 12 septembre 2014 à 10h52
.
l'éolien danois, il est hors sujet
Exact mais bon c'est un site sur la production de renouvelable tellement parlant.
l'Espagne, qui atteint des valeurs étonnantes, sans que cela étonne personne
Il doit y avoir des sites comme le précédent qui ont pu montrer en son temps que l'Espagne atteignait des valeurs étonnantes même la nuit.
A rechercher ....
Perso je ne connait que production espagnole
Rédigé par : Jacques- | 19 septembre 2014 à 15h30