Le nouveau rapport du GIEC appelle les gouvernements à diminuer d’urgence les consommations de combustibles fossiles si l’on veut éviter les risques d’un réchauffement global de la planète qui pourrait être catastrophique pour l’humanité.
Depuis sa création « Sauvons Le Climat » porte ce message. Dans ce contexte il serait absurde sinon criminel de se priver des possibilités offertes par le nucléaire. Les énergies renouvelables ne doivent pas être considérées comme un moyen de se passer du nucléaire, mais comme un moyen complémentaire de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Dans cet esprit « Sauvons le Climat », s’appuyant sur des scénarios déjà pris en compte par le GIEC, publie une étude de variantes de ces scénarios prévoyant un développement plus rapide du nucléaire et réduisant de façon considérable la nécessité de la Capture et Stockage du CO2 (C.S.C.)
L’étude commence par résumer les scénarios de référence du GIEC permettant de limiter l’augmentation de température globale à 2 degrés et qui, pour ce faire, font appel à un stockage massif de CO2 après capture pouvant atteindre 50 milliards de tonnes (à comparer aux rejets actuels de 35 milliards de tonnes) par an en 2100.
Deux catégories de scénarios ont été proposées et acceptés par le GIEC pour respecter des trajectoires dites RCP 2,6: la catégorie « IMAGE », pilotée par le « Netherlands Environmental Assessment Agency », et la catégorie « MESSAGE » pilotée par le « International Institute for Applied Systems Analysis (IIASA), Austria ».
Seuls les scénarios de la catégorie « MESSAGE » limitent le stockage de CO2 à 24 milliards de tonnes grâce à un développement massif de la production d’électricité nucléaire entre 2060 et 2100, ou à une réduction drastique de la consommation énergétique.. Tous les scénarios comportent une très forte contribution du solaire et une forte contribution de la biomasse. Dans le scénario proposé par l’IIASA qui maximise la consommation énergétique, 7.000 réacteurs de 1 GWe (Giga Watts électriques) sont construits entre 2060 et 2100 (un rythme inférieur à celui qui a permis à la France de construire 50 réacteurs en 15 ans) .
L’ étude montre que l’utilisation massive de réacteurs surgénérateurs serait compatible avec ce scénario, et ce, à condition que soit diminuée la durée de retraitement ou (et) que soit augmentée la proportion de réacteurs à eau lourde dans le parc de réacteurs classiques.
Les conditions techniques d’un tel développement étant d’ores et déjà réunies – ce qui n’est pas le cas pour la mise en place de la capture- stockage - l’étude propose des variantes « nucléarisées » des scénarios précités, en amorçant le fort développement du nucléaire dès 2020 plutôt que 2060, et en assurant jusqu’à 60% de la consommation énergétique par le nucléaire en 2100. Il est alors possible de réduire considérablement l’inconnue actuellement représentée par le stockage de CO2, puisqu’il deviendrait possible de stabiliser la concentration de ce dernier dans l’atmosphère en réduisant, voire en se passant de recourir à cette technique.
Le scénario de renonciation au nucléaire se traduit par une réduction de la consommation d’énergie de plus de 40%, sans supprimer la nécessité d’un stockage de 15 milliards de tonnes de CO2, ni pour autant permettre de stabiliser la concentration de ce dernier dans l’atmosphère avant 2100.
Un fort développement du nucléaire permet par contre de maintenir la consommation d’énergie à un niveau raisonnable, de stabiliser la concentration de CO2 dès 2060, de réduire considérablement sinon de supprimer les besoins de stockage de CO2, et le recours aux combustibles fossiles plusieurs décennies avant la fin du siècle.
SLC appelle donc nos politiques à tabler sur les succès de la France dans le développement de technologies de production d'électricité sans émissions de CO2 pour tracer une voie
efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Basculer vers l'étude des scénarios sur le site de Sauvons le climat
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