C’est dans les hautes latitudes de l’hémisphère nord que le réchauffement a été le plus rapide au cours des dernières décennies. Ce réchauffement entraîne une fonte accrue de la banquise de l’océan arctique au cours des mois d’été, avec pour conséquence une absorption accrue de rayonnement solaire — la glace réfléchit la plus grande partie du rayonnement incident alors que l’eau libre l’absorbe — ce qui renforce le réchauffement. La banquise est surveillée quotidiennement par satellite depuis 1979.
La glace fond en été et de la glace se forme en hiver. Au cours des 30 dernières années, la congélation de l’eau de mer n’a pas compensé les pertes estivales ; la surface de glace à la fin de l’été a diminué en moyenne de 11,2 % par décennie. Cette évolution n’a pas été uniforme dans le temps ; certaines années ont vu une brusque augmentation ou une brusque diminution de la surface de la banquise, autour de la tendance globale à la décroissance. Ainsi, 1996 a connu une remontée éphémère de la surface de la banquise qui rattrapait celle de 1979. 2007 a connu le minimum absolu, avec une légère remontée en 2008 et une remontée supplémentaire en 2009. Ces 3 dernières années sont celles où l’étendue de glace en septembre a été la plus faible depuis 1979.
L’augmentation toute relative de la surface gelée à la fin de l’été 2009 ne doit pas faire illusion et inciter à croire à un recul du réchauffement de l’arctique : non seulement la surface de la banquise n’a pas et de loin rejoint les valeurs moyennes des décennies précédentes, mais en outre l’épaisseur de la banquise n’a jamais été aussi faible. Une glace aussi mince est très vulnérable et pourrait fondre très rapidement l’été prochain.
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