Patrick Jourde nous a quitté définitivement le 4 octobre 2009. Patrick était membre du Conseil Scientifique de « Sauvons le Climat ». Une de ses dernières actions a été la définition du programme sur le photovoltaïque de notre université d'automne. Il sut, à cette occasion, trouver des intervenants de très haut niveau, parmi les meilleurs experts français. Et, jusqu'au dernier moment, il se préoccupa de la réussite de cette université.
Patrick fut un des pionniers du photovoltaïque en France, créant les premières installations photovoltaïques autonomes sur de petites îles du Pacifique et apportant ainsi un confort électrique apprécié aux populations locales. Il fut un défenseur acharné de la diffusion du photovoltaïque autonome dans les régions dépourvues de réseau électrique.
C'est ainsi qu'il proposa avec le député Claude Birraux la mise au point d'un système de micro-crédit qui pourrait fournir un minimum de confort électrique à un milliard d'habitants.
Au cours des mois qui ont précédé sa disparition Patrick, pourtant fervent adepte du développement du photovoltaïque, montra une inquiétude croissante devant les modes de financement du développement du photovoltaïque en France. Il dénonça fortement la multiplication des subventions et crédits d'impôts qui n'avait pour résultat que d'augmenter les prix hors subventions, et qui conduisait sûrement à l'explosion d'une véritable bulle du « photovoltaïque ». Ainsi l'installation d'un système photovoltaïque chez un français revient-il deux fois plus cher que chez un allemand, la différence de prix correspondant presque exactement au montant du crédit d'impôt et des subventions diverses. De même estimait-il que le montant de l'obligation d'achat était parfaitement déraisonnable et devait être divisé par près d'un facteur 5. Par contre il revendiquait une multiplication par 10 des fonds réservés à la recherche, celle-ci ne devant pas se cantonner à l'amélioration des cellules mais s'attaquer résolument aux questions du stockage, de l'utilisation du courant continu et de l'intégration au bâti. Cette forte critique a été publiée sur le site de « Sauvons le Climat » sous la forme d'une étude rédigée par Patrick et d'un communiqué qu'il inspira, deux textes qui apparaissent comme un véritable testament scientifique.
Si Patrick avait pu participer, comme il l'a tant espéré, à l'université d'Autrans, nul doute qu'il aurait soutenu avec la conviction dont il était coutumier les propositions de modifications des modalités de l'obligation d'achat:
● Favoriser l'auto usage de la production des installations photovoltaïques en ne subventionnant que la partie auto-consommée, alors que, actuellement, c'est la partie vendue à ERDF qui est favorisée. Nul doute que, si les particuliers étaient amenés à consommer leur propre production, des progrès sur l'utilisation du courant continu fourni par les cellules seraient faits rapidement.
● Ne pas faire de différence entre les installations intégrées au bâti et les autres.
● Faire une véritable évaluation de l'intérêt des grosses installations qui se multiplient selon le souhait du Ministre Monsieur Borloo. En effet, pour beaucoup, ces installations sont essentiellement des opérations spéculatives et favorisent un affairisme « vert »
« Sauvons le Climat » ose espérer que ce testament, cette mise en garde, d'un homme convaincu de l'intérêt du photovoltaïque et se situant bien au delà des petits et grands calculs d'intérêt sera pris au sérieux par ceux qui nous gouvernent.
Au cours des mois qui ont précédé sa disparition Patrick, pourtant fervent adepte du développement du photovoltaïque, montra une inquiétude croissante devant les modes de financement du développement du photovoltaïque en France. Il dénonça fortement la multiplication des subventions et crédits d'impôts qui n'avait pour résultat que d'augmenter les prix hors subventions, et qui conduisait sûrement à l'explosion d'une véritable bulle du « photovoltaïque ». Ainsi l'installation d'un système photovoltaïque chez un français revient-il deux fois plus cher que chez un allemand, la différence de prix correspondant presque exactement au montant du crédit d'impôt et des subventions diverses. De même estimait-il que le montant de l'obligation d'achat était parfaitement déraisonnable et devait être divisé par près d'un facteur 5. Par contre il revendiquait une multiplication par 10 des fonds réservés à la recherche, celle-ci ne devant pas se cantonner à l'amélioration des cellules mais s'attaquer résolument aux questions du stockage, de l'utilisation du courant continu et de l'intégration au bâti. Cette forte critique a été publiée sur le site de « Sauvons le Climat » sous la forme d'une étude rédigée par Patrick et d'un communiqué qu'il inspira, deux textes qui apparaissent comme un véritable testament scientifique.
Si Patrick avait pu participer, comme il l'a tant espéré, à l'université d'Autrans, nul doute qu'il aurait soutenu avec la conviction dont il était coutumier les propositions de modifications des modalités de l'obligation d'achat:
● Favoriser l'auto usage de la production des installations photovoltaïques en ne subventionnant que la partie auto-consommée, alors que, actuellement, c'est la partie vendue à ERDF qui est favorisée. Nul doute que, si les particuliers étaient amenés à consommer leur propre production, des progrès sur l'utilisation du courant continu fourni par les cellules seraient faits rapidement.
● Ne pas faire de différence entre les installations intégrées au bâti et les autres.
● Faire une véritable évaluation de l'intérêt des grosses installations qui se multiplient selon le souhait du Ministre Monsieur Borloo. En effet, pour beaucoup, ces installations sont essentiellement des opérations spéculatives et favorisent un affairisme « vert »
« Sauvons le Climat » ose espérer que ce testament, cette mise en garde, d'un homme convaincu de l'intérêt du photovoltaïque et se situant bien au delà des petits et grands calculs d'intérêt sera pris au sérieux par ceux qui nous gouvernent.
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