Il était prévisible que les questions énergétiques et en particulier la place du nucléaire dans l’éventail de nos ressources, seraient un thème majeur de la campagne présidentielle française.
« Sauvons le climat » ne s’y était pas trompé en choisissant comme thème pour son université d’été de septembre dernier « Quel modèle énergétique pour l’Europe en 2030 ? » et en organisant un débat avec les représentants des grandes formations politiques.
Depuis, les choses se sont accélérées avec l’entrée en campagne des candidats socialiste et écologiste et les remous qu’a provoqués l’accord signé entre leurs partis.
Dans ce cas, et plus généralement, on assiste à une opposition manichéenne entre le « mauvais » nucléaire et les « vertueuses » énergies renouvelables.
On omet simplement de préciser que la substitution au nucléaire de ces énergies coûteuses et intermittentes serait obligatoirement associée à un recours accru aux énergies fossiles, le gaz notamment, avec pour conséquence une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
On omet également d’évoquer l’immense gaspillage qui résulterait de la mise à la casse d’investissements considérables et toujours performants pour les remplacer par des technologies coûteuses et importées, aux dépens de l’économie du pays et du niveau de vie des citoyens.
Nicolas Sarkozy a pris clairement position en faveur de l’électronucléaire français, de ses capacités à exporter et de la filière de retraitement des combustibles usagés, en soulignant ses intérêts économique et écologique. De leur côté, Jean-Pierre Chevènement s’est lui aussi prononcé sans ambiguïté sur les avantages qu’offre cette industrie et Marine Le Pen se dit pour le maintien du nucléaire pour quelques décennies.
Chez les socialistes François Hollande semble avoir pris ses distances avec le catastrophique accord EELV-PS.[1] Il maintient néanmoins l’objectif de réduire la part du nucléaire à 50% sans préciser par quels moyens… Le moins qu’on puisse dire est que le flou est savamment entretenu.
Quant aux autres candidats, Jean-Luc Mélenchon est pour la sortie du nucléaire après un référendum, et François Bayrou comme Hervé Morin semblent vouloir renvoyer les débats à plus tard.
« Sauvons le Climat », considérant que le programme du futur Président et de son gouvernement engagera la France pour des décennies, demande aux candidats d’étayer leurs projets par de solides études portant non seulement sur les coûts directs et induits inhérents aux filières de production d’énergie retenues[2], mais aussi sur ceux liés au développement de l’efficacité énergétique, à la sécurité de production et d’approvisionnement et aux créations et destructions d’emplois.
Au-delà de ces choix, la question fondamentale reste, bien évidemment, celle de l’urgence de la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre.
Rappelons que grâce à une électricité produite à plus de 90% par le nucléaire et des énergies renouvelables, le français émet presque 2 fois moins de gaz carbonique que son voisin allemand.
La France pourrait montrer l’exemple en étant un des premiers états industrialisés à diviser par 4 ses rejets de gaz à effet de serre, sans condamner les Français à la décroissance.
« Sauvons le Climat » affirme que la crédibilité des candidats ne pourra pas reposer longtemps sur des engagements non chiffrés, sur l’occultation des incidences climatiques des politiques envisagées et la négation des engagements du pays notamment à Kyoto.
Le climat de la planète ne peut plus être le parent pauvre des débats sur l’énergie.
[1]Il affirme sa volonté d’achever l’EPR de Flamanville, de maintenir la fabrication de MOx et, tout en envisageant l’arrêt de Fessenheim, ne reprend pas à son compte le programme d’arrêt de 24 réacteurs jusqu’en 2025.
[2] En tenant compte des nouvelles utilisations de l’électricité comme les véhicules électriques ou les pompes à chaleur...
la solution est là
http://www.nyteknik.se/nyheter/energi_miljo/energi/article3208908.ece
ou là
http://www.nyteknik.se/nyheter/energi_miljo/energi/article3295411.ece
et qu'on ne me dise pas que ça ne peut pas exister, sans avoir vraiment creusé (j'ai beaucoup creusé, et ce que j'ai vu me donne le gout amer du conformisme et de la bêtise de notre monde actuel, et ce depuis longtemps)...
techniquement ca semble bêtement être une réaction p+e->n (interaction faible, dans un contexte étrange, comme le sont la supraconductivité ou le ferromagnétisme) suivie de cascades d'absorbtion n+X et de désintégration béta...
maintenant le déclenchement de l'absorbtion p+e->n (ou d+e->n+n) est étrange, mais c'est pas plus incroyable que la supraconduction.
et nettement plus normal que les neutrinos supra-luminiques( qui sont très suspects AMHA)...
sinon, sans les LENR le nucléaire puis la fusion me semblent les seuls énergies viables à terme, CO2 ou pas...
sinon le fait même que je vous apporte cette info et que l'on en parle presque pas, malgré les démo, les sociétés inscrites au registres du commerce, les conseils d'administration, c'est bien le signe qu'il y a un problème...
de pensée unique.
l'inquisition critiquait Galilée, mais au moins ne l'ignorait pas.
d'un autre coté quend les frères wright on fait voler leurs avions, tout les journoaus criaient à l'arnaque...
Rédigé par : Alain | 12 décembre 2011 à 18h36
Mélenchon est, à titre individuel, pour la sortie du nucléaire. Le débat n'est pas tranché au sein du Front de Gauche et c'est bien pour cela que la proposition est celle d'un référendum, qu'il faudra à l'évidence faire précéder d'études solides pour donner effectivement des éléments de choix aux Français et pour mémoire la notion que le nucléaire est un élément essentiel pour le climat est largement partagé au sein du PCF
Rédigé par : Michèle Leflon | 12 décembre 2011 à 23h33