.
La production mondiale d’électricité engendre près de la moitié des rejets, de CO2.
L’énergie nucléaire civile, qui n’émet pas de CO2, produit aujourd’hui 16 % de l’électricité dans le monde, 30 % en Europe et près de 80 % en France. Dans notre pays elle réduit de plus d’un tiers les émissions de CO2.
Après 60 ans de développement, on arrive aujourd’hui à la troisième génération de réacteurs, représentée en France par l’EPR.
Pourquoi faut-il construire l’EPR, et vite le construire en série ?
·
Pour préparer le remplacement des réacteurs actuels qui arriveront très probablement en fin de vie avant la mise en service des réacteurs de 4ème génération ; et faire face à une augmentation de l’utilisation de l’électricité dans les transports, en particulier pour la route (Annexe 13) et dans l’habitat pour y remplacer le pétrole et le gaz (Annexes 10 et 11)
· Parce qu’avant de développer industriellement des réacteurs surgénérateurs de 4ème génération, il faut accumuler suffisamment de plutonium pour fabriquer leur cœur. C’est ainsi qu’il faut 16 ans de fonctionnement d’un réacteur de 2ème et 3ème génération pour fabriquer le plutonium nécessaire à la fabrication du cœur d’un surgénérateur de même puissance.
· Parce que l’EPR est un très bon projet, qui bénéficie du meilleur des expériences allemande et française sur les réacteurs à eau pressurisée exploités de façon exemplaire depuis maintenant plus de 30 ans dans nos deux pays. Il bénéficie des progrès bâtis sur un acquit considérable dans tous les domaines, en particulier la sécurité et la sûreté, l’ensemble du cycle du combustible y compris les déchets, l’économie de combustible et la protection de l’environnement.
· Parce que la production d’électricité est, dès maintenant, insuffisante comme le montre la Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI) qui propose la construction de 17 GWe d’éolien et de 6,4 GWe de thermique à flamme. (Il vaudrait mieux remplacer ces derniers par 4 EPR).
· Dernière raison majeure pour construire l’EPR : l’industrie nucléaire française est l’un des leaders mondiaux d’un secteur désormais appelé à un développement très important. Cette position de la France doit beaucoup au courage politique du passé et aux scientifiques et ingénieurs qui ont su forger les outils de recherche et industriels. Aujourd’hui, à nouveau, la France a besoin de mobiliser toutes ses ressources pour relever les défis économiques de demain. L’énergie nucléaire en fait partie, au premier rang. Le courage politique sera indispensable à son avenir.
Conclusion.
Sortir du nucléaire, comme le réclament certains, serait, pour la France, un triple recul environnemental, économique et stratégique. Face aux risques de changement climatique et de raréfactions du pétrole et du gaz, il est urgent de mener à bien la construction de la tête de série EPR à Flamanville et de lancer, dès à présent, la construction de 3 à 4 EPR supplémentaires.
.
Il faut préparer l'avenir en assurant l'indépendance énergétique de la France. Seule la recherche nous permettra de le faire.
A l'horizon du siècle prochain, les États qui auront su pallier la diminution, voire la disparition, des réserves d'énergie fossile et se doter d'une énergie électrique indépendante et pérenne auront un niveau et une espérance de vie confortable.
Et c'est de la responsabilité des dirigeants d'aujourd'hui de préparer cet avenir .
Rédigé par : abeille | 02 avril 2010 à 10h36