« Au-delà des quotas ou des taxes, une « Organisation mondiale de contrôle des émissions » | Accueil | Incident à la centrale de Graveline »

01 septembre 2009

Commentaires

Flux Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.

@Jacques Frot
RTE vient de publier ses prévisions d'équilibre offre/demande pour 2025 où il fait apparaître, pour la projection " centrale", une production électrique totale de 640,8 TWh, et pour l'éolien une puissance installée de 22 GW et une production de 47,4 TWh, soit un équivalent de fonctionnement à pleine puissance de 2154 heures et un facteur de charge moyen de 24,6 %. Cela comporte une proportion assez importante d'éolien offshore,de l'ordre de 6 GW je crois, ce qui explique la valeur relativement élevée du facteur de charge moyen.
Il prévoit aussi 11,1 TWh de solaire.
Il prévoit en même temps 58,4 TWh de combustibles fossiles, sous forme centralisée, charbon, gaz,fioul,TAC et effacements, ou décentralisée, soit 9,1 % de la production, contre 9,5 % actuellement.
Par conséquent, le développement de l'éolien et du solaire, à cette échelle encore modeste tout du moins, n'aura selon RTE que très peu d'influence sur l'utilisation des combustibles fossiles pour produire en France de l'électricité, ni en plus ni en moins.

Arguer de la diminution des émissions de CO2 de notre production d'électricité pour promouvoir l'éolien ou le solaire en France n'a donc visiblement aucun sens. S'il y aura en effet dans cette prévision une petite diminution des émissions de CO2, elle sera due au remplacement du charbon par le gaz, et non à l'éolien et au PV.
Je me pose cependant une question: la logique voudrait qu'un développement important de l'éolien et du solaire PV s'accompagne d'un développement des moyens de production actuellement utilisés en pointe, de manière à pouvoir contrebalancer les fluctuations rapides de l'éolien et du solaire qui ne peuvent être l'être par le nucléaire. Or ces moyens de pointe ne peuvent guère être que des centrales hydrauliques de lacs ou des centrales à gaz. Pourquoi alors n'observe-t-on pas d'augmentation substantielle de notre consommation de fossiles dans la projection à 2025? Serait-ce que nos capacités en hydraulique nous permettront sans problème d'absorber et notre nucléaire et notre éolien?
Il y a une autre hypothèse, c'est que l'on fera appel à des productions à partir de centrales à gaz ailleurs en Europe, par le jeu des importations/exportations d'électricité dans le cadre de l'UCTE. Mais RTE ne va pas jusqu'à détailler cet aspect.
Qu'en pensez-vous?

à B. Durand

je crois que les fluctuations de l'éolien et du solaire pourraient très bien être contrebalancées par le nucléaire, finalement.

A E.Martin. Pouvez-vous m'expliquer de quelle façon, et dans quelles limites?

à B. Durand,
pardon pour le retard dans la réponse.
Je tire cette idée du document SLC réalisé en réponse aux divagations de B. Dessus : "il y longtemps que l’on sait piloter les réacteurs en ajustant leur puissance à la demande (c’est le mode dit de « suivi de charge », plus précisément en « mode gris »). La puissance du réacteur peut changer de 5% en 1 minute. NB : Les réacteurs modernes ont été conçus de telle manière que leur puissance peut être modulée de 8% pratiquement instantanément et qu’elle puisse varier entre 30 et 100% (dans les deux sens) de leur puissance nominale au rythme de 5% par minutes. Dans la pratique, ces possibilités ne sont mises en oeuvre qu’exceptionnellement." (www.sauvonsleclimat.org/.../Dessus_refaites_vos_calculs.pdf - pp. 6-7 partie intitulée "les réacteurs nucléaires peuvent ajuster leur puissance sans difficulté")

@E.Martin,
J'ai lu comme vous le point de vue de Monsieur Ackett, mais je n'ai pas osé aller aussi loin que vous dans mes conclusions. En somme, selon-vous, il n'y aurait pas de difficulté de nature physique à contrebalancer les fluctuations de l'éolien et du solaire par des fluctuations en sens inverse du nucléaire. Le problème serait donc uniquement économique. Mais croyez-vous que l'on puisse réellement fonctionner avec un mix où il n'y aurait que de l'éolien, du solaire et du nucléaire, hors préoccupation économique?
Je cherche désespérément un spécialiste des réseaux qui accepterait de mener une discussion sur le fond, car je n'en connais pas.

Bonjour,

* Hydropower Storage May be the Key to Sustainable Energy
Par François Lempérière, Polytechnicien, Expert des énergies vraiment renouvelables
http://www.hydrocoop.org/Hydropower_storage_may_be_the_key_to_sustainable_energy_07.2009_energy.pdf

* Synthèse en français :
Cinq fois plus d’énergie et moins d’effet de serre
(avec ou sans nucléaire)
- Par François Lempérière,
http://www.hydrocoop.org/cinq_fois.doc

* Combien d'éoliennes pour alimenter le monde entier ? Réponse ici :
http://www.electron-economy.org/article-36475104.html

Bien cordialement,


L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

Qui sommes-nous ?


  • "Sauvons Le Climat" a pour ambition d’informer, de manière indépendante de tout groupe de pression ou parti politique, sur les problèmes relatifs au réchauffement climatique et sur les solutions proposées pour le ralentir. Notre association est dotée d’un comité scientifique présidé par Michel Petit, ancien responsable du groupe français d’experts au GIEC. Sous le contrôle de ce comité, SLC publie régulièrement des études et des communiqués sur les aspects scientifiques et techniques ainsi qu'économiques et sociaux de ces problèmes. Nous diffusons également des points de vue de nos adhérents.
  • Lire notre manifeste

Avertissement

  • Les textes présentés sur ce blog n'engagent Sauvons le Climat que s'ils portent la mention "Article SLC"

Nos conférences en vidéo

Nous contacter