- à aider à l'achat de VE par les particuliers grâce à une prime de 5000 Euros pour les 100,000 premières voitures achetées.
- à aider les constructeurs en incitant les entreprises à commander 50,000 VE pour les besoins de leur flotte commerciale: PTT...
- à aider les industriels à installer des usines de fabrication de batteries et de montage de VE dans notre pays. Pa r exemple, une aide de 120 MEuros est prévue sur un investissement de 625 MEuros dans une
usine Renault-Nissan de batteries prévue à Flins.
Les très importants moyens déployés pour ce secteur sont une grande contribution à la lutte contre le réchauffement climatique:
-Une automobile parcourt en moyenne 13,000 km/an, et pour une voiture moyenne, une production électrique de 20 kWh permet de couvrir 100 km. Cela veut dire que une telle automobile a besoin de 2.5 MWh/an pour circuler (la France consomme environ 20 MWh/ménage).
- Le plan gouvernemental table sur 2-4 millions de VE en 2020, et cela représenterait un surcroit de production électrique de l'ordre de celle d'une centrale nucléaire. La charge nocturne de ces batteries, dans les heures creuses où la puissance des centrales nucléaires est en ce moment abaissée permet de le faire sans émissions de CO2, et donc avant 2020, il n'est pas indispensable de mettre en service de nouvelle centrale pour les VE.
- Les économies en émissions de CO2 peuvent être grossièrement estimées, car les voitures urbaines émettent autour de 140g CO2/Km, soient donc 2t CO2/an. Si on admet que l'électricité aujourd'hui est produite avec une émission de 75 Kg CO2/ Mwh, les émissions dues au fonctionnement d'un VE sont alors de 200 Kg CO2/an, une réduction de 90%.
Aller plus loin ?
La généralisation de la VE en France dans les conditions actuelles de production de l'électricité réduirait les émissions par habitant de l'ordre de 1t par an, passant donc de 6 à 5 t. Cette diminution de 15-20% de nos émissions de CO2 serait d'évidence une très importante contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Evidemment, il s'agit là d'un investissement industriel majeur, et il est nécessaire que l'Etat l'accompagne sur le long terme. En particulier, il faut prévoir l'équivalent de la production d'électricité d'une demi-douzaine de centrales nucléaires et investir pour le rechargement rapide ou le changement des batteries pour les longues distances. Cela représente 15% de la production électrique française (70 Twh sur 450), et non 50% comme propagé par les adversaires de cette mesure. Le transfert progressif d'une grande part des besoins en carburants des autos vers l'électrique, étalé sur une génération, apparaît comme une composante majeure de la lutte contre le réchauffement climatique, surtout si l'électricité est produite sans émissions de gaz à effet de serre, comme le montre la figure ci-dessus.
Nous conseillons à nos correspondants les résumés sur la voiture électrique sur le site de Sauvons le Climat
Il n'empêche: cette voiture électrique est encore très chère.
C'est d'ailleurs un effet pervers des aides et subventions: très souvent, elles ne font qu'augmenter le prix d'achat, donc le bilan est presque nul sauf pour les finances de l'état.
Autre point à régler: imposer, dans toutes les collectivités à construire, dès maintenant, une prise de rechargement dans les boxes ou face aux places de parking, protégées et avec compteur. Sinon, comment recharger la nuit?
Rédigé par : bernard borghésio-ruff | 01 décembre 2009 à 12h06