Digression ! Oublions un instant l'éolien, le nucléaire, le solaire et tutti quanti pour nous arrêter sur l'idée aussi simple que peu glorieuse de la couette, des chaussettes de laine et du gros pull-over : se couvrir chaudement à la maison permet de vivre agréablement à 16°c et d'économiser de 25 à 30% sur les dépenses de chauffage qui assureraient 20°c. Après tout, lorsqu'il fait froid, les pouvoirs publics ne nous chauffent pas les rues ! Il y fait pourtant bien moins que 16°c.
Cette solution a le double mérite de n'impliquer ni investissements, ni subvention et d'être immédiatement opérationnelle.
J'ai 77 ans et m'accommode fort bien de 16°c, voire 15, même dans mon bureau où je ne m'agite guère. C'est une question d'habitude qui se prend progressivement dès le début des frimas. Il est vrai qu’un problème peut se pose lorsque nous recevons, impromptu, des visiteurs.Quand on interroge des gens qui ont connu la guerre et l'occupation de 1940 à 1945, ils disent avoir eu faim, avoir eu peur, avoir déploré des morts violentes, l'absence du mari prisonnier et bien d’autres détresses. Il est cependant très rare qu'ils se plaignent d'avoir eu froid. Et pourtant il fit froid, bien froid.
« Ah mais on n'est pas en guerre ! » diront certains. Eh bien si, justement, nous sommes en guerre, une guerre pour la protection de l'environnement et, très immédiatement, celle du climat. Comme à la guerre il faut agir vite avec tout l'arsenal disponible et rien n'est disponible plus rapidement que le gros chandail.
Dommage que la plaquette de Sauvons le Climat que j'aie découverte avec beaucoup d'intérêt n’évoque cette idée que très brièvement en page 26, un peu comme si les auteurs en avait honte alors que c'est peut-être la meilleure idée (sur le plan de l'efficacité financières) de cet excellent document.
Dommage que les couturiers, les peoples et autres bobo souvent prompts à plaider pour de bonnes causes, n’aient pas compris qu’il était temps de faire évoluer les critères de l’élégance.
Jacques FROT
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.