Le 15 janvier 2010, « Sauvons le Climat » a réagi à la publication des nouveaux tarifs d’achat d’électricité photovoltaïque, doutant que l’arrêté pris vienne à bout d’une spéculation tout à fait prévisible. Cette analyse reposait sur une comparaison approfondie des pratiques allemande, espagnole et française, maintenant disponible sur le site de Sauvons Le Climat. Cette étude, prouve que notre système tarifaire n’est pas seulement un des plus généreux d’Europe, comme on le lit parfois, mais sûrement le plus onéreux au monde. Et que l’écart avec nos voisins d’outre-Rhin, leaders mondiaux de l’électro-solaire, ira croissant, d’autant plus que ceux-ci viennent d’annoncer un grand « coup de froid » (moins 15 à moins 25% sur leurs tarifs), à l’instar du coup de frein donné par les Espagnols pour juguler leur propre « bulle solaire ».
Bonsoir Monsieur Tilleul,
vous avez raison* : la photo de la page 4 est celle d'un chauffe-eau solaire et non de panneaux photovoltaïques. Mais ai-je écrit le contraire ?
Je me suis contenté de reproduire une photo publiée par "Le Figaro" (journal auquel je ne doute pas que vous ferez votre pertinente remarque) en marge d'un article consacré explicitement, et exclusivement, au photovoltaïque, ça ne vous aura pas échappé !
Mon but n'était (n'est) pas de faire le distinguo entre le solaire thermique (irréprochable de mon point de vue) et le "radiatif" raccordé au réseau ("Vertu, quand tu nous tiens !") mais d'illustrer les horreurs qu'une installation non "intégrée au bâti" peut produire, qu'il s'agisse de cellules, films ou ... tubes, de quelque technologie qu'il s'agisse.
Je me rends compte, cependant, que "l'équipe de SLC" n'a pas trop à craindre de votre contestation puisque, sur le fond, vous ne dites, hélas, strictement rien ! N'est-ce pas là autrement "dramatique" ?
Respectueusement vôtre.
F. Poizat
Rédigé par : François Poizat | 05 février 2010 à 16h03
Sauvons le climat,mais surtout sauvons notre porte monnaie.Paroles de scouts?non,paroles d'Ecolos,bien sûr!!!
Rédigé par : ME51 | 06 février 2010 à 00h03
Bonjour Monsieur Poizat,
Le solaire thermique est irréprochable d'un strict point de vue énergétique. Mais lui aussi a sa petite bulle et ses perversions : le crédit d'impot favorise la surfacturation du matériel (c'est aussi vrai pour le PV, les PAC, etc). Les professionnels (constructeurs et installateurs) se goinfrent.
Le particulier doit être motivé pour investir dans les ENR, et avec un certain pouvoir d'achat !
Mais ouvrir le porte-monnaie pour la particulier, dans ce cas, vous gène peut-être moins, car il ne s'agit pas de fonds publics en concurrence avec ceux investis dans le secteur nucléaire.
Bonne journée.
Rédigé par : Filou | 06 février 2010 à 11h06
Aux commentateurs précédents: il n'y a pas de rapport entre un chauffe eau solaire qui est une installation en général individuelle qui produit une énergie stockable et un panneau photo-voltaïque, lequel est destiné à vendre selon le principe de l'achat forcé à un prix démentiel à EDF, qui doit acheter même quand elle n'en a pas besoin et ne peut compter sur des ressources quand elles seraient nécessaires.
Il est vrai toutefois qu'en France, chaque subvention à l'équipement entraîne... une augmentation des prix. Pourquoi est-il incroyablement onéreux de s'équiper d'un chauffe eau solaire quand des Tunisiens peuvent le faire chez eux, avec leur matériel national de très bonne qualité et un pouvoir d'achat très inférieur?
Le "marché" trouve là ses limites et l'état ne subventionne guère que des requins.
Rédigé par : bernard borghesio ruff | 07 février 2010 à 14h25
L'ETAT dit "il faut faire des efforts,changer nos habitudes ,pour éviter un échauffement climatique trop important,il nous fait comprendre également que les énergies fossiles auront une fin.
Donc l'Etat et l'Europe,poussé par le GIEC,les écolos,Nicolas Hulot et j'en passe,subventionne les énergies renouvelables.
Si les écolos passaient au pouvoir ce serait certainement pire,alors que veut on pour demain et surtout quel prix acceptable faudra t'il mettre?.
Je suis agriculteur,j'ai un projet photovoltaïque engagé depuis près d'un an,aujourd'hui c'est l'incertitude total,passera à l'ancien tarif,comme prévu ou au nouveau tarif.
j'ai déjà créé une société,2500E,fait décaper un terrain,10000€,versé un accompte pour la construction d'un batiment,20000€,payé un accompte de 4100€ à ERDF pour les travaux de raccordement sur une facture de 41000€.
Je mets 60000€ de ma poche et la banque(si elle tient toujours ses promesses)me prète 1000000€ sur 15 ans.
Où voyez vous des requins?
Rédigé par : ME51 | 07 février 2010 à 21h36
Merci, Monsieur Tilleul, j'ai beaucoup appris grâce à votre magistrale analyse des forces du Bien (vert) et du Mal (rouge), si nuancée et subtile. Et je l'avoue, je me repens : je suis nul, ayant pris un article du Figaro (dûment daté) et collé la photo l'accompagnant comme un exemple d'esthétique merveilleusement "intégrée au bâti" à ne pas reproduire. Pas bien !
N'étant pas du corps de Mines (ou d'un autre, d'ailleurs), je ne savais pas que, ce faisant, je luttais contre les énergies renouvelables ... Néo-Nazi ? "Ja Wohl !", ça vous va ? Pour ma part, j'en resterai là avec vous. Et avec les amalgames de votre troisième commentaire.
Rédigé par : POIZAT | 09 février 2010 à 23h02
Assez lamentable, les attaques personnelles de M.Tilleul à l'encontre de Poizat. Ca laisse à penser qu'il n'a pas beaucoup d'arguments véritablement présentables pour étayer sa position.
Mais pour revenir à l'objet du débat, il n'y a à mon sens pas matière à hésitation.
J’observe que depuis plusieurs mois, nombre de messages émis par les Pouvoirs Publics, par les médias qui les relaient, et même par EDF obligée de retransmettre ce discours, convergent pour promouvoir à tout prix le développement de la production d’électricité au moyen de panneaux photovoltaïques.
Ex ingénieur, passionné par l’énergétique et très intéressé par l'écologie vraie, je voudrais vous alerter concernant à mon sens la totale inadéquation du solaire photovoltaïque pour usage en tant que moyens d'alimentation du réseau EDF. En effet :
- Il n’est de loin pas intrinsèquement concurrentiel, et ne se développe que via un important soutien fiscal et surtout tarifaire. L’obligation d’achat à forte perte pèse sur les finances d'EDF et lui impose de surfacturer les clients ordinaires avec la « contribution au service public de l’électricité (CSPE) ». Ceci au détriment de tous et pour le seul avantage des quelques uns… et notamment d’investisseurs financiers qui ont bien repéré la possibilité d’en tirer bon profit.
- il ne permet aucune réduction des investissements dans les autres moyens de production, car l’exploitant du réseau doit bien assurer l’équilibre de charge à toute heure, y compris le soir et l’hiver,
- il ne présente aucun intérêt en termes de réduction des émissions de CO2, car l'hypothétique baisse de charge compensatoire se fait sur un parc 98 % nucléaire et hydraulique, donc « non carbonné ».
Je considère personnellement que l'investissement massif dans le développement de la production
d’électricité au moyen du photovoltaïque est une regrettable erreur, qui va peser sur consommateurs et contribuables pendant vingt ans, ceci sans aucun avantage écologique réel.
Par contre, je n'ai pas de réserves, bien au contraire, quant à la valorisation du solaire pour la production d'eau chaude sanitaire ou pour chauffage, ni concernant le photovoltaïque pour petites puissances en zones hors réseau.
Jean-François Dubois
Rédigé par : Dubois Jean-François | 19 février 2010 à 21h50