Cet article reprend une analyse par Frondel, Ritter et Schmidt (FRS 2008)[1] de la Loi sur les Energies Renouvelables (EEG), qui, en Allemagne est le fondement législatif pour un système de tarifs d’achat destiné à promouvoir les énergies renouvelables. Reprenant les conclusions de l’article initial, nous estimons que le système de promotion allemand subventionne les technologies énergétiques non pas sur la base de leur potentiel économique de long terme, mais plutôt sur celle de leur manque de compétitivité relatif. Ainsi la technologie photovoltaïque (PV) bénéficie de tarifs d’achat élevés, actuellement plus de deux fois supérieur à ceux de l’éolien terrestre. Le résultat est une explosion des coûts de l’électricité qui ne s’accompagne que de peu de bénéfices pour l’environnement ou pour l’emploi. En effet, nous montrons que les coûts gigantesques annoncés en 2008, (FRS 2008) se sont plus que matérialisés : notre mise à jour de l’estimation des subventions versées au PV - 100md€[2] - dépasse en fait de 60 % la première estimation. Bien plus, compte tenu de la croissance rapide de la capacité PV, ces coûts vont continuer à s’accumuler, détournant au profit du PV des ressources qui, auraient pu être affectées à des instruments qui en termes de coûts sont bien plus efficaces pour la protection du climat.
[1] Ce type de notation renvoie à une référence citée à la fin de l’article.
[2] Les abréviations utilisées dans ce document pour les sous multiples et multiples de l’euro (€) sont « c » (centimes), « M » (million) et md (milliard). Pour les énergies (mesurées en watt.heure ou Wh) et les puissances (mesurées en watt ou W), nous utilisons les conventions de notation usuelles en physique : k (mille), M (million), G (milliard) et T (mille milliards).
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