Si on espérait que Doha adopte les mesures propres à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, on ne peut qu'être déçu, mais en fait ce n'était pas à l'ordre du jour.
Alors qu'apporte Doha ?
D'abord, l'engagement de mettre en place Kyoto 2 dès le 1er janvier prochain, pour une durée de 8 ans. Un engagement qui ne concernera certes qu'une fraction réduite des émissions de CO2 puisque les pays émergents, Chine et Inde ne sont pas contraints par le protocole, que les Etats-Unis n'en sont pas signataires, et que la Russie, le Japon, le Canada et la Nouvelle Zélande s'en retirent. Ce protocole bis ne concerne plus que 15% des émissions mondiales contre 35% pour Kyoto 1. Mais ce nouvel engagement est un signe politique fort vis-à-vis des pays du Sud qui n'admettraient pas que les pays du Nord, responsables de la situation actuelle, baissent les bras. Il reste donc une trentaine de pays qui s'engagent à maîtriser leurs émissions de carbone. Ce qui est très important c’est que les mécanismes de flexibilité vont être reconduits ce qui permettra de les améliorer. Quand aux objectifs ils seront revus en 2014, c'est-à-dire après la publication du prochain rapport du GIEC et avant la grande conférence de 2015 pour laquelle la France s'est portée candidate.
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