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21 octobre 2013

Commentaires

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Ce débat de comment optimiser la matrice multiparamétrique(fossile, nucléaire, intermittente)de l'énergie est sain et doit aboutir à son optimisation objective en termes de coût, d'efficacité et les effets néfastes pour le climat. Et cela dans un contexte global, si possible.

Je suis assez déçu de constater que votre étude laisse penser (p8) que la chaleur prélevée à l'extérieur par les PAC n'est pas considérée comme une EnR, alors même que les PACs sont reconnus par le SOeS (donc l'état) comme la 4e source d'EnR en France après le bois, l'hydroélectricité et les biocarburants et devant l'éolien notamment.

D'autre part, faire porter tous les maux du monde à la libéralisation du marché et aux interconnections avec l'Allemagne ne me semble que très partiel. Après tout, on peut libéraliser et interconnecter sans subventionner le solaire PV: rien d'impossible, il suffit de limiter la dépense au départ!

Reste que je suis d'accord avec l'idée qu'il faille investir là où c'est le plus efficace. Or comme le système électrique français est presque totalement décarbonné, le plus efficace est d'investir ailleurs, dans le chauffage et l'isolation par exemple. Ou alors dans des véhicules qui consomment moins.

Réponse à M. Proteos:

Je suis assez déçu de constater que votre étude laisse penser (p8) que la chaleur prélevée à l'extérieur par les PAC n'est pas considérée comme une EnR, alors même que les PACs sont reconnus par le SOeS (donc l'état) comme la 4e source d'EnR en France après le bois, l'hydroélectricité et les biocarburants et devant l'éolien notamment.

Réponse : dans les bâtiments basse consommation la pompe à chaleur (PAC) est considérée comme consommant de l’électricité « énergie primaire », soit trois fois l’énergie finale consommée réellement dans la PAC, ce qui lui est très défavorable, alors que l’électricité en France est très peu émettrice de CO2. Il serait normal que la chaleur prélevée sur l’air ou le sol par la PAC soit considérée comme apport renouvelable comme le sont les panneaux photovoltaïques ou les chauffe-eaux solaires : les PAC seraient alors considérées comme consommant la même énergie que le gaz tout en émettant 10 fois moins de CO2 : ce n’est pas le cas et il y a donc bien traitement de faveur pour un gaz qui est de plus importé. Ce choix de la RT 2012 est bien un choix simplement anti-électricité et anti-nucléaire.

'autre part, faire porter tous les maux du monde à la libéralisation du marché et aux interconnections avec l'Allemagne ne me semble que très partiel. Après tout, on peut libéraliser et interconnecter sans subventionner le solaire PV: rien d'impossible, il suffit de limiter la dépense au départ!

Réponse: une vraie libéralisation du marché ne peux s’appliquer quand une énergie a un traitement favorisé au-delà du raisonnable : obligation d’achat par le gestionnaire du réseau à des tarifs parfois démentiels (jusqu’à 600 €/MWh pour le solaire en 2010 et 300 aujourd’hui, 230 pour l’éolien marin - soit 4 à 10 fois le tarif du marché). De plus on doit l’acheter même quand on n’en a pas besoin, ce qui mets en difficulté les moyens de production pilotables qui sont essentiels pour la régularité de fourniture (près de 51 GW de capacité aurait été mises sous cocon ces 3 dernières années). Il ne s’agit pas de s’interdire une technologie émergente : mais il ne faut pas avantager une technologie mûre déraisonnablement, or l’éolien et le photovoltaïque le sont. Exemple : en Allemagne en 2012 les réseaux ont du débourser 20 milliards pour acheter l’électricité renouvelable qu’ils ont revendue 2,9 milliards : l’écart, soit 85 % du prix d’achat, est une taxe de support. En Espagne le déficit du secteur était de 29 milliards. Donc autoconsommation pourquoi pas, mais pas avec des aides de cette ampleur, sans obligation d’achat des surproductions et en donnant aux producteurs une responsabilité réelle, financière, dans la fourniture d’électricité quand il n’y a ni vent ni soleil (stockage ou autres moyens).

este que je suis d'accord avec l'idée qu'il faille investir là où c'est le plus efficace. Or comme le système électrique français est presque totalement décarbonné, le plus efficace est d'investir ailleurs, dans le chauffage et l'isolation par exemple. Ou alors dans des véhicules qui consomment moins.

Réponse: jout à fait d’accord. Les véhicules hybrides sont un bon exemple.

Jean-Pierre Pervès

Je reviens à la charge: p8 de votre document, il n'est pas question de la RT2012. Il est question du décompte des EnR dans la consommation française d'énergie. Je le redis, les PAC comptent. Il y a aussi une autre erreur: c'est que le décompte pour les fameux 23% est en énergie finale.

Que la RT2012 ne soit pas du tout basée sur les émissions de CO2 de chaque source d'néergie et donc vouée à l'échec ou à de médiocres résultats dans ce domaine, c'est vrai. Mais ce n'est pas du tout le sujet du rapport de la Cour des Comptes, ni du passage que je signalais.

Que les dépenses pour les EnR soient extrêmement élevées en Allemagne, c'est vrai. Mais nul besoin de libéraliser pour ça: il suffit de subventionner sans limite. Pour contrôler les subventions, il faut un système qui prévoit un plafond de dépenses. Et même dans un système non libéralisé, les exploitants de centrales au gaz seraient en difficulté aujourd'hui:
* l'appel suivant les coûts marginaux existe depuis bien longtemps
* ces centrales au gaz tournent peu, du fait de la concurrence du charbon, de la politique de subvention aux EnR et de la crise économique. Même dans un système avec une forte composante planifiée, il serait difficile de faire vivre ces installations en les payant à la production.

Réponse à Proteos
Si vous regardez la page 9 vous verrez que j'ai écrit:
"Ainsi cinq ans après le lancement du Grenelle de l’environnement les ENRs chaleur autres que la biomasse
restent secondaires (PAC 8,6 %, solaire 3 %, géothermie 0,9 %) : la technicité souvent insuffisante de la
profession a participé également à la modestie de ces résultats, un obstacle auquel n’ont pas été apporté
des correctifs".
J'indique donc bien que les PAC sont incluses dans les ENR. Par contre dans la conception de la RT 2012 je pense, sauf preuve du contraire, qu'elles n'interviennent dans le décompte du bilan énergétique qu'au titre de leur consommation d'électricité, et non au titre de leur bilan réel,la chaleur prélevée dans la nature devant venir en déduction du bilan. Il n'y a donc pas contradiction entre les deux informations.La Cour a traité surtout le coté économique, n'étant pas compétente sur le plan technique, ce qui n'est pas choquant.
Concernant vos autres commentaires ils ne sont pas éloignés des nôtres. il ne s'agit pas de défendre ou condamner le libéralisme mais d'estimer si la réglementation est cohérente avec le risque climatique. Elle ne l'est pas. Par ailleurs le recours au charbon nous gène tout autant.Nous ne sommes pas opposés à des aides ciblées quand l'avantage climatique est réel et que la technologie utilisée n'est pas anti-compétitive. Il faut évaluer et classer par ordre de mérite.

Les bâtiments qui sont construits aujourd'hui seront encore là quand les centrales nucléaires françaises vieillissantes auront cessé de fonctionner. A plus de 100 euros le MWh des centrales neuves il est logique qu'on cherche quand même à préserver l'intérêt des générations actuelles. La vieille génération leur a laissé suffisamment de dettes comme ça...

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