Les statistiques de production électrique du pays montrent que la consommation d'électricité au Japon n'a pratiquement pas diminué, et que l'effet essentiel de l'arrêt des réacteurs nucléaires a été une forte augmentation de la contribution des combustibles fossiles émetteurs de CO2. Le redémarrage des centrales au fuel qui avaient auparavant été mises en sommeil pour réduire les émissions, a entraîné une hausse des émissions de CO2 de 1,2 tonnes par habitant et par an. Cela a aussi fortement contribué à la hausse du déficit commercial à hauteur de 23 milliards de dollars. En ces temps d'ajustement difficile entre la production et la consommation, l'augmentation de la consommation, autour de 0,4 millions de barils par jour, pour une consommation mondiale autour de 90 millions de baril par jour, a contribué à la pression sur les prix et donc au maintien d'un prix mondial très haut du pétrole (plus de 100 dollars le baril). Face au déficit commercial croissant du Japon, donc pour des raisons essentiellement économiques, le nouveau gouvernement entend redémarrer les centrales nucléaires, en garantissant un niveau plus élevé de leur sécurité (création d'une Agence de Sûreté..).
Par cet exemple, on peut voir combien diminuer la consommation d'énergie d'un pays est difficile dans le monde réel bien différent des positions idéologiques de décroissance, et comment une diminution de la production nucléaire aboutit dans les faits à augmenter les émissions de CO2, comme cela se passe aussi en Allemagne.
Cette situation japonaise est détaillée dans une étude de Frédéric Livet : L'effet de l'accident du Fukushima sur la production et la consommation d'électricité du Japon, sur le site internet de Sauvons Le Climat
La création d'une "Agence de sûreté Japonaise" semble montrer que la situation précédente, donc avant le tsunami...était sans doute trop sous l'emprise des producteurs Japonais...
Une comparaison avec d'autres organisations (dont la France avec l'ASN, les Groupes permanents...) pourrait mieux nous éclairer vis à vis de la sûreté nucléaire d'une façon générale.
Rédigé par : Madoz JP | 08 novembre 2013 à 17h06
Après le drame terrible du Fukushima, l'arrêt de tous les réacteurs au Japon était inévitable. Cette "pause" permet de réfléchir sur la sécurité/viabilité de l'énergie nucléaire pour l'avenir dans ce pays et ailleurs. Quant à la augmentation du prix du pétrole il était déjà autour/plus de 100$ par baril avant cet accident pour d'autres raisons. De plus, il est claire que le tau de Co2 augmente dans le monde à cause de plus en plus d'utilisation de fossiles. La seule manière pratique de diminuer l'utilisation de ces ressources fossiles est pousser pour les énergies renouvelables car il est impossible de installer l'énergie nucléaire partout dans le monde, mais les besoins de l'énergie augmentent partout.
Rédigé par : M. Asghar | 09 novembre 2013 à 13h46
.
. Très intéressante étude même si on n’est pas obligé de partager la philosophie Toujours plus de Consommation et de Gaspillage.
. Aurait pu en son temps rééquilibrer les conclusions de Corine LEPAGE relayées alors par toute la presse.
. Donne accès aux CHIFFRES NIPPONS DE L’ÉLECTRICITÉ
[ bulletins “Electricity Generated and Purchased” de la Fédération (japonaise) des Compagnies d’Electricité ( FEPC) ]
.
Rédigé par : Jacques- | 09 novembre 2013 à 19h11