Des soi-disant sondages apparaissent désormais régulièrement dans les médias. Les deux derniers dont nous avons eu connaissance sont ceux d'Ouest-France:"Avez-vous toujours confiance dans le nucléaire français ?", lancé par des organisations antinucléaires bretonnes au début de Novembre, et celui lancé par FR3-Alsace "Etes vous pour l'arrêt de Fessenheim" actuellement en cours.
Rien n'est dit sur l'utilisation éventuelle de ces "sondages". Leur tenue est rarement signalée, ce qui permet aux "initiés" d'y répondre préférentiellement. De plus il est possible de voter plusieurs fois, par exemple en effaçant sur son ordinateur les cookies qu'y a mis le site du sondage.
Il est clair que ces consultations ne présentent aucune garantie d'honnêteté et permettent toutes les manipulations. "Sauvons le Climat" s'élève contre ces pratiques et appelle les médias à ne pas s'y prêter.
Merci pour votre annonce du sondage de FR3 alsace sur Fessenheim.
Je dois néanmoins vous indiquer que FES 1 n'a commencé à fonctionner qu'en 1978 et non en 1971 ( fin du cycle 1 en 1979); j'y étais et je ne supporte pas que l'on me vieillisse de 8 ans!
Rédigé par : claude Leuthrot | 23 décembre 2009 à 11h20
Et quand on demande au public s'il est d'accord pour que l'on supprime quoique ce soit, qu'on demande aussi par quoi il veut le remplacer!
Rédigé par : bernard borghésio-ruff | 23 décembre 2009 à 13h11
La solution technique existe depuis longtemps. SLC s'est intéressé à ce problème au moment du débat public sur la gestion des déchets radioactifs.
On aimerait que la gestion de tous les déchets industriels toxiques soit aussi avancée que celle des déchets nucléaires.
Je vous suggère de consulter:
http://www.sauvonsleclimat.org/new/spip/ecrire/?exec=articles&id_article=203
et si vous voulez approfondir
http://www.sauvonsleclimat.org/new/spip/IMG/pdf/dechets.pdf
avec le résumé de ces études (en accord avec toutes les recherches sur ce sujet)
* Le plutonium et les actinides mineurs parcourent des distances d’au plus de l’ordre du mètre avant de disparaître. ils ne ressortiront jamais.
* L’uranium pourrait ressortir dans des centaines de millions d’années tout comme l’uranium qui se retrouve dans les rivières du fait de l’érosion
* L’Iode 129 ressortira sûrement dans quelques centaines de milliers d’années et le processus durera, lui-même, quelques centaines de milliers d’années
* Pour un site où l’on aurait stocké la totalité des HAVL produits par le parc français pendant 50 ans l’irradiation maximale reçue par la population à risque (vivant sur place et n’utilisant exclusivement que l’eau de la nappe phréatique) ne dépassera pas 1/10 de la radioactivité naturelle et, cela, dans quelques centaines de milliers d’années.
* Même des évènements du genre tremblement de terre ou glaciation ne modifient pas significativement ces résultats.
* A l’échelle de centaines de milliers d’années les mouvements tectoniques sont relativement faibles, sauf dans des endroits particuliers (Islande, par exemple)
* La dimension du site de stockage est fixée par le dégagement de chaleur des colis. D’où l’intérêt *économique* d’un retraitement poussé susceptible de permettre la transmutation des actinides mineurs
Rédigé par : Libéral | 23 décembre 2009 à 17h15
@tilleul
Il existe un site opérationnel pour les déchets militaires au USA, celui de Karlsbad, depuis 1999.Les Suédois ont un site pour les MAVL (moyenne activité) qui fonctionne près de Forsmark depuis 1988. Pour les HAVL (haute activité) ils ont sélectionné un site (avec l'accord de 80% de la population à Östhammar, qui doit entrer en fonction en 2023, la construction commençant en 2013. Le problème des HAVL est qu'il faut attendre un délai d'une centaine d'années avant de stocker définitivement à cause de la présence du CS137 et du Sr90 qui ont une période de 30 ans et qui dominent la production de chaleur pendant 100 ans.
Contrairement à ce que vous dites, il ne s'agit pas d'études papier car un gros travail d'évaluation expérimental des sites est fait pour chaque site envisagé (le site de Bure en France).
Bien entendu, des surprises sont possibles (comme lorsque l'ont construit un barrage). Il faut, en particulier, être soigneux dans la réalisation des ouvrages et du remplissage. A Asse, site réalisé dans un dôme de sel, ce sont des fuites d'eau consécutives aux travaux qui ont fait problème. Or le sel est très bien s'il n'y a pas d'eau, mais catastrophique en cas de présence d'eau. Pour l'argile de Bure ce ne peut être vrai puisque l'argile est déjà saturé en eau.
Le vrai problème pour le stockage géologique est l'acceptation sociale. les Suédois ont su l'obtenir. Je suis convaincu que les Français l'accepteront également, si on leur permet de se faire leur opinion calmement et rationnellement et que les comportements comme les menaces de mort adressées aux élus ne sont plus tolérées.
Rédigé par : Libéral | 23 décembre 2009 à 18h46
Bonjour,
La note "Vers la décroissance électrique", qui vient d'être publiée, ne prévoit pas la possibilité de faire un commentaire (au moins le 28/12 à 08h56).
Elle est bien documentée, mais sa conslusion principale ("Les tensions observées actuellement sur la fourniture d’électricité en France sont, avant tout, la conséquence d’un manque d’investissement dans les centrales destinées à fonctionner en base et en semi-base") est à tout le moins discutable.
Je voudrais en dire un peu plus, mais les commentaires sont-ils ouverts.
Merci.
Rédigé par : Dominique Vignon | 28 décembre 2009 à 09h05
Pour relativiser, à propos du "taux d'acceptation"
"""On sait donc déjà que le degré d'acceptance des différentes énergies est la suivante :
solaire : 80%
éolien : 71%
hydro : 65%
énergie des océans : 60%
biomasse : 55%
gaz naturel : 42%
pétrole : 27%
charbon : 26%
nucléaire : 20%"""
Solaire... sauf si on doit mettre des panneaux sur les maisons, ou à leur proximité. C'est Inesthétique au possible.
Éolien... sauf si on place des éoliennes près de chez moi. C'est laid, ça tue les petits oiseaux et ça fait du bruit.
Hydro... mais il ne faut pas que le barrage soit en amont de mon domicile; il ne faut pas que le niveau de la retenue varie; il ne faut pas que le débit du cours d'eau varie nettement (!); il faut que les poissons passent sans entrave.
Energie des océans... oui mais pas touche à la beauté de nos rivages!
Biomasse... sauf si les agro-carburants sont cultivés au détriment des aliments, s'ils entraînent un emploi abusif d'engrais polluants, etc.
Gaz naturel... ne faites pas passer de gazoduc par chez moi! Et pas de puit de captage non plus, pas de torchères!
Pétrole... à condition que nous ne dépendions pas des émirs, qu'il soit bon marché, que ses résidus ne polluent pas. Et que tous les pétroliers soient insubmersibles.
Charbon... tant que ce sont les Chinois quyi meurent dans les mines, et tant que cette saleté ne poluue pas mon environnement.
______________
Bref, ce "taux d'acceptabilité" est à mon sens une construction de l'esprit. Le syndrome "pas dans mon jardin" passe avant tout et, au final, quand la communication est convenable, les centrales nucléaires qui apportent de l'emploi et de fortes ressources locales finissent par être aussi bien acceptées par les riverains.
Rédigé par : bernard borghésio-ruff | 28 décembre 2009 à 15h17
Course à l'échalote sur le sondage Fessenheim. Je vote tous les jours contre la fermeture de la centrale (!), mais il y a plus de gens qui vote pour, eux aussi tous les jours !
Rédigé par : otto lilienthal | 01 janvier 2010 à 08h51