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11 avril 2012

Commentaires

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Le prix que vous prenez pour l'EPR de Flamanville est un peu bas. Ce sera sans doute autour de 7G€ comme les champs d'éoliennes en mer. Mais lui sera là quand on le sifflera, et n'aura pas besoin d'autant de maintenance que les éoliennes en mer.

Mais effectivement, le plus scandaleux est que les résultats en termes de prix ne sont toujours pas publics. Alors même que c'est financé par un impôt et que tout le monde devrait avoir le droit de savoir ce qui est fait de son argent.

Une des premières choses à faire ce serait de publier ces chiffres. On pourrait aussi exiger qu'aucune subvention n'aille à des moyens de production qui coûtent plus de 100€/MWh.

Je trouve le cout évité estimé par la CRE très improbable. Sachant que le coup du nucléaire est de 42€, il faudrait que ce coût corresponde pour une grand part à des énergie nettement plus chère que le nucléaire. Or le nucléaire étant la très grande majorité de la production française, c'est forcément majoritairement du nucléaire qui sera déplacé.

En fait, un autre facteur joue qui rend l'affirmation délirante. Si le coût pondéré du nucléaire est 42€, c'est un coût qui intègre en majorité des coûts fixes, sur une durée de vie de 30 ans. Le coût marginal du nucléaire, le seul légitime à prendre en compte dans ce type de calcul puisque la diminution de consommation n'est qu'à la marge, est infiniment plus faible. Sans chiffre précis, je dirais juste qu'il est probablement sensiblement en dessous de 5€/MWh, et encore, le coût du combustible, le seul coût économisé entrant pour bien moins de 10% du coût du nucléaire.

Par ailleurs, les écologiste n'ont pas totalement tort sur le fait que le transport sur de grande distance de l'électricité génère des pertes, c'est un gros inconvénient de l'éolien. A chaque fois que la production approchera les 2GW maximum prévu, elle sera supérieure à la consommation de toute la zone alentour, ce qui va obligé à transporter le courant au loin, avec des pertes significatives. Et votre analyse du parc anglais de Robin Rigg le montre bien, un parc sous un régime de vent unique se comporte dans 2 modes, production soit nulle, soit proche du maximum. Dans le cas où la production est nulle, il faut mettre à fond les moyens de secours. Lorsqu'elle est proche du maximum, il faut exporter l'électricité très loin. Les 2 sont inefficaces, les 2 forment la majorité du fonctionnement du parc.

Le renforcement nécessaire des lignes du réseau est aussi un très gros poste de dépense complémentaire, pas chiffré ici.

N'oublions pas finalement que la vitesse de variation très rapide de la production éolienne va obliger les moyens complémentaire à fonctionner dans un mode suivi de charge qui induit des coût supplémentaires importants, encore non pris en charge.

Une fois de plus nous vérifions qu'il faut développer la filiére nuclaire en Françe tout le reste étant "pipi de chat" et trés cher au Kw.
signé:Un réaliste

La CRE a publié son avis presqu'un mois après les décisions des ministres:
http://www.cre.fr/documents/deliberations/avis/eoliennes-en-mer/consulter-la-deliberation

donc résultat des courses:
* taux de charge ~40%
* subvention de ~162€/MWh & prix de base de 66.5€/MWh
* ce qui donne donc un prix total de ~228€/MWh

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