« Sauvons Le Climat » salue le courage et la perspicacité de ces personnalités qui ont bien perçu un mal qui ronge la société française, celui de la méfiance vis-à-vis des chercheurs et inventeurs et du refus des réalités qui ne se plient pas aux postures idéologiques.
Les autorités publiques auront-elles le courage et la sagesse de ramener à la raison les groupes minoritaires pour lesquels les seuls débats acceptables sont ceux qui ne laissent la parole qu’à leurs amis. S’opposer physiquement à la tenue de débats publics installés par la loi est un délit et doit être traité comme tel. Laisser s’établir un vrai débat vraiment démocratique sur des sujets « tabous » : nucléaire, OGM, ondes électromagnétiques, nano technologies, éolien, solaire est un devoir d’Etat. Inutile d’instaurer à grand frais des instances et des mécanismes de débat démocratique si la moindre minorité peut s’arroger le droit de les saboter.
« Sauvons le Climat » dénonce les organisations de toute nature qui affirment urbi et orbi le manque de débat démocratique et de transparence et ferment les yeux sur les pratiques d’action directe de leurs amis, visant à intimider leurs adversaires. Molière les aurait traités de Tartuffe.
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1 Ancien Ministre, ancien Président du Conseil Constitutionnel
2 Ancien Ministre de la Recherche et de l’industrie, ancien Ministre de l’Education Nationale
3 Ancien Premier Ministre
4 Ancien Premier Ministre
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Annexe
La France a, plus que jamais, besoin de scientifiques et techniciens
Nous assistons à une évolution inquiétante des relations entre la société française et les sciences et techniques. Des minorités constituées autour d'un rejet de celles-ci tentent d'imposer peu à peu leur loi et d'interdire progressivement tout débat sérieux et toute expression publique des scientifiques qui ne partagent pas leurs opinions. L'impossibilité de tenir un débat public libre sur le site de stockage des déchets de la CIGEO (Le site souterrain de stockage des déchets hautement radioactifs proposé par l’ANDRA) est l'exemple le plus récent de cette atmosphère et de ces pratiques d'intimidation, qui spéculent sur la faiblesse des pouvoirs publics et des élus.
De plus en plus de scientifiques sont pris à partie personnellement s’ils osent aborder publiquement et de façon non idéologique, des questions portant sur les OGM, les ondes électromagnétiques, les nanotechnologies, le nucléaire, le gaz de schistes….Il devient difficile de recruter des étudiants dans les disciplines concernées (physique, biologie, chimie, géologie). Les organismes de recherche ont ainsi été conduits à donner une forte priorité aux études portant sur les risques, même ténus, de telle ou telle technique, mettant ainsi à mal leur potentiel de compréhension et d'innovation. Or c'est bien la science et la technologie qui, à travers la mise au point de nouveaux procédés et dispositifs, sontde nature à améliorer les conditions de vie des hommes et de protéger l’environnement.
La France est dans une situation difficile du fait de sa perte de compétitivité au niveau européen comme mondial. Comment imaginer que nous puissions remonter la pente sans innover? Comment innover si la liberté de créer est constamment remise en cause et si la méfiance envers les chercheurs et les inventeurs est généralisée, alors que l’on pourrait, au contraire, s’attendre à voir encourager nos champions ? Il ne s'agit pas de donner le pouvoir aux scientifiques mais de donner aux pouvoirs publics et à nos concitoyens les éléments nécessaires à la prise de décision.
Nous appelons donc solennellement les médias et les femmes et hommes politiques à exiger que les débats publics vraiment ouverts et contradictoires puissent avoir lieu sans être entravés par des minorités bruyantes et, parfois provocantes, voire violentes. Il est indispensable que les scientifiques et ingénieurs puissent s’exprimer et être écoutés dans leur rôle d’expertise. L’existence même de la démocratie est menacée si elle n’est plus capable d’entendre des expertises, même contraires à la pensée dominante.
Robert Badinter, ancien Ministre, ancien Président du Conseil Constitutionnel
Jean Pierre Chevènement, ancien Ministre de la Recherche et de la Technologie, ancien Ministre de la Recherche et de l'Industrie, ancien Ministre de l'Education Nationale
Alain Juppé, ancien Premier Ministre
Michel Rocard, ancien Premier Ministre
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