Le blog de l'association Sauvons le climat

Faut-il persévérer dans la construction d'ITER ?

Dans un récent entretien paru dans le journal « Libération » , nos collègues et amis Georges Charpak (Prix Nobel et membre du comité de parrainage de « Sauvons le Climat »), Sébastien Balibar (membre sortant du Conseil Scientifique de « Sauvons le Climat » et Jacques Treiner (membre du Conseil d'Administration de « Sauvons le Climat ») ont appelé à arrêter le programme ITER dont le coût a été multiplié par 3 par rapport aux estimations initiales. La part revenant à l'Union Européenne passerait ainsi de 2,7 à 7,2 milliards d'Euros et la Commission a accepté de réévaluer sa participation à 6,6 milliards d'Euros, d’ici 2020. 

Bien que nos amis se soient exprimés à titre personnel nous croyons  utile de rappeler le point de vue que « Sauvons le Climat » avait développé au moment du débat public sur ITER  tenu en juillet 2005 , point de vue qui approuvait, moyennant quelques réserves, la réalisation de cette installation.

Il est clair que la multiplication par trois du prix du projet pourrait justifier de remettre en question cet approbation de principe. « Sauvons le Climat » a donc initié une discussion sur le sujet au sein de son Conseil Scientifique et de son Conseil d’Administration. La discussion a été extrêmement riche et fructueuse, mais il est apparu que les points de vue étaient très difficilement conciliables et qu’il aurait été   très difficile sinon impossible d’obtenir un consensus sur la nécessité ou non de poursuivre le programme ITER.

 Nous avons donc pensé qu’il serait utile, en permettant à chacun de s’exprimer, de poursuivre et de rendre publique, sur ce blog, l’intéressante discussion engagée. Quelques questions parmi beaucoup d’autres :

Un nuage radioactif "naturel"

L'éruption du volcan Eyjafjöll a projeté dans l'atmosphère des milliards de tonnes de poussières. Sur le site de l'Institut de Physique du Globe on trouve un débit de lave d'environ 700 m3/s. On supposant une densité de la lave de 3 et une durée d'éruption de 15 jours on  arrive à presque 3 milliards de tonnes expulsées. Mauvais esprit, sans doute, je me suis demandé combien d'uranium et de thorium était inclus dans ces rejets. Je ne connais pas précisément la composition de la lave et je retiens donc la concentration moyenne de l'uranium dans la croûte terrestre soit 3 grammes par tonne. La concentration en thorium est environ 3 fois plus grande.  On trouve alors qu'environ 10000 tonnes d'uranium et 30000 tonnes de thorium se sont retrouvés dans l'atmosphère grâce à la générosité de Dame Nature. A titre de comparaison, la consommation annuelle d'uranium naturel par tous les réacteurs du monde est d'environ 50000 tonnes.

Argumentons face aux « climato-sceptiques »

Le climat de la terre est en train de se réchauffer. Les très nombreuses études scientifiques convergent   pour attribuer une part importante de ce réchauffement aux gaz à effet de serre que l’homme injecte de plus en plus massivement dans l’atmosphère.

Pour des raisons diverses, des voix s’élèvent en utilisant la caisse de résonnance des médias, pour mettre en doute ces travaux et leurs conclusions. Certaines sont le fait de personnalités qui abusent de leur notoriété pour faire entendre une voix discordante, sans se soumettre aux normes de rigueur et d’objectivité requises pour le travail scientifique. D’autres attaques sont faites de façon anonyme, en faisant circuler sur internet des diaporamas accusateurs.

Sauvons Le Climat ne saurait rester indifférent face à de telles actions qui mettent en péril non pas l’avenir de la terre qui en a vu bien d’autres, mais bien les conditions de vie au quotidien de nos enfants.

Le site de Sauvons Le Climat vous propose 2 nouvelles réactions face à ces négations du rôle de l’homme sur le climat :

•    un document dont l’unique objet est de répondre aux arguments invoqués par les "climato-sceptiques" qui nient l’existence d’un changement climatique lié aux activités humaines : Réponses aux arguments de ceux qui doutent de la réalité d’un changement climatique anthropique par Michel Petit:
http://sauvonsleclimat.org/new/spip/IMG/pdf/Reponses-aux-sceptiques_MPetit.pdf

•    un diaporama anonyme du net commenté par deux chercheurs climatologues au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) : Réponse à "Climat - Comprendre ce qu’on ne vous dit pas" (Valérie Masson-Delmotte et François-Marie Bréon):
http://sauvonsleclimat.org/new/spip/IMG/pdf/Quelle_ClimateGate.pdf

Nous espérons contribuer ainsi à une information honnête et sérieuse sur ce problème.

Impact du changement climatique sur l’agriculture

L’agriculture est, sans aucun doute, parmi les activités humaines, une de celles qui reste le plus directement  influencée par le climat. L’accroissement de la teneur en gaz carbonique et autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère, l’élévation de la température, la modification des régimes pluviométriques, l’ évolution de la couverture nuageuse, tous ces facteurs bioclimatiques qui régissent le fonctionnement des écosystèmes sont amenés à se modifier, et il faut donc prévoir et quantifier ces modifications et leurs conséquences sur  la production agricole.
Est-ce que toutes les plantes vivrières répondent favorablement à une augmentation de la concentration atmosphérique du CO2 ? Quel est l’impact d’une augmentation de la température ? Les plantes pourront-elles s’adapter à des extrêmes climatiques plus marqués et plus fréquents ? L’agriculture subit-elle déjà les effets du réchauffement ? Les cultures doivent-elles s’adapter sur place ou se déplacer pour pallier les effets du réchauffement ?
Bernard Seguin, Directeur de Recherche à l’INRA à Avignon fait le point de nos connaissances et des incertitudes sur ces sujets. Sur le site de Sauvons Le Climat lisez son étude : Impact du changement climatique et adaptation de l’agriculture.

Lettre ouverte de scientifiques américains au Congrès au sujet du changement climatique et des e-mails récemment volés

4 décembre 2009

En tant que scientifiques américains ayant une expérience significative du changement du climat et de ses impacts sur les écosystèmes naturels, sur l’environnement bâti et sur le bien-être de l’homme, nous voulons assurer les hommes politiques et le public de l’intégrité de la recherche scientifique sous-jacente et de la nécessité d’une action urgente pour réduire les émissions qui piègent la chaleur. Au cours des quelques dernières semaines, les opposants à l’action contre le changement climatique ont fait une présentation fausse du contenu et de la signification des e-mails volés, afin d’obscurcir la compréhension que le public a des sciences du climat et ldu processus scientifique.

Nous voulons mettre les choses au clair.

L'université d'automne 2009 de Sauvons Le Climat

Les 9 et 10 octobre 2009, quelque 70 personnes étaient réunies à Autrans, dans le Vercors, pour l'Université d'Automne de Sauvons Le Climat.

Deux grands thèmes étaient au programme de ces journées :

  - les interactions entre l'agriculture et le climat

  - la production d'électricité à partir de l'énergie solaire
Ils ont été traités en une douzaine de présentations suivies de discussions.

Que penser des arguments des climato-sceptiques ?

  Les affirmations suivant lesquelles un réchauffement climatique est en cours, qu’il est principalement causé par les gaz à effet de serre émis par les activités humaines, sont très largement partagées par les scientifiques. Néanmoins elles ne font pas l'unanimité. Des personnalités, généralement extérieures à la communauté des climatologues, doutent de l'impact des activités humaines sur le climat. Voici quelques réponses synthétiques aux arguments le plus souvent avancés. Elles sont extraites d’une étude conduite par « Sauvons le Climat »