Premières propositions de Barack OBAMA pour la maîtrise des émissions de CO2
Les propositions budgétaires présentées au Congrès par Barack OBAMA le 26 février reprennent un des engagements de campagne : objectif de limitation des émissions de CO2 ; attribution et échanges de permis d’émission. C’est pour l’essentiel l’approche « Cap and Trade ».
Si la proposition reste
encore floue sur de nombreux points, l’objectif est cependant précis : une
rentrée pour le Trésor de 78,7 milliards de dollars d’ici 2012, et 641,5
milliards de dollars d’ici 2019. Selon les analyses préliminaires, cela
signifierait que 100% des permis d’émission seraient payants. Ces sommes
seraient attribuées à un fond pour les énergies renouvelables (environ 15 milliards
par an selon les estimations), et en crédits fiscaux pour les ouvriers et la
classe moyenne. A terme le Bureau du Budget du Congrès estime que ce Plan
pourrait rapporter de 50 à 300 milliards de dollars par an.
Plus modestement,
l’Agence pour la Protection de l’Environnement recevrait immédiatement 19
millions de dollars pour faire un bilan des émissions actuelles, base de la
vente des permis d’émissions.
Parmi les
hypothèses : un prix initial de CO2 de 20$/t (actuellement
plutôt de l’ordre de 15$/t en Europe) ; une réduction des émissions de 14%
en 2020 (sensiblement moins que l’objectif européen de 20%, alors que la
consommation par tête américaine est très supérieure à la moyenne
européenne) ; et une réduction de 83 % en 2050 (!).
On peut s’attendre à ce
que les Etats-Unis, avec un exécutif fortement engagé, cherchent à reprendre
l’initiative dans les négociations mondiales. Déjà, lors de son récent séjour à
Pékin, qui était sa première visite officielle, Hillary CLINTON, nouvelle
ministre des affaires étrangères (Secretary of State) a commencé à discuter
avec le Président Hu Jin Tao de la problématique du contrôle des émissions. Et
le sujet devrait être approfondi lors du prochain G20 à Londres : mettre
les Chinois dans la boucle est en effet vital pour convaincre l’opinion
américaine de consentir à des sacrifices.
A ce stade, il est
prématuré de commenter les propositions américaines, qui vont sans doute
beaucoup évoluer après leur examen par le Congrès. Cependant celui-ci, avec une
majorité démocrate, déclare vouloir aller vite pour que les premières rentrées
soient engrangées dès 2010.
La minorité républicaine
sera sans doute farouchement opposée à ces propositions, avec quelques
exceptions (John McCain est d’accord pour un plafonnement et une réduction
progressive des émissions, mais avec attribution gratuite des émissions). Et le
support de la population n’est pas acquis ; beaucoup dépendra de la
prévisibilité des crédits d’impôts qui seraient attribués : à quel niveau
et à qui. A cet égard, les propositions de James HANSEN ( récente
présentation à la Commission spécialisée de la Chambre des Représentants),
ont le mérite d’une plus grande lisibilité ; et d’autant que l’approche
« Cap and Trade » proposée par Barack OBAMA n’a pas encore montré son
efficacité en Europe, il est vrai dans un contexte différent (gratuité
d’attribution ; application limitée aux industries les plus émettrices).
En annonçant ces nouvelles
intentions, l’Administration OBAMA voudra certainement reprendre le leadership
des négociations internationales ; espérons que prise par de nombreuses
contraintes, dont la Crise, elle ne soit pas velléitaire.
POUR MAITRISER LE CO2, UTILISONS L'INTELLIGENCE DES SIX MILLIARDS D'HUMAINS
Le CO2 est aujourd'hui le gaz à effet de serre le plus dangereux pour le devenir de l'humanité sur la Planète. Son combat concerne l'ensemble des êtres humains, voire les êtres vivants…
Pour le combattre trois voies sont communément évoquées :
1 – Limiter les émissions : Cela semble irréalisable dans les délais compatibles, ce compte tenu des rivalités inter pays, de l'appât du gain, les visions à court terme de bien des décideurs et maintenant la dépression où chacun va vivre pour soi! Dés que la reprise pointera son nez, reprise par la consommation d'énergie, alors le taux de CO2 ne fera que croître. Evidemment, cela ne nous dispense pas de tout mettre en œuvre afin de réduire les émissions, usages par usages et de convaincre tous les pays et tous les êtres humains de s'engager dans cette limitation.
MAIS, SACHONS QUE CELA NE SUFFIRA PAS DE NOUS EVITER UN DESASTRE!
2 – Le Stocker : Est-ce un vrai choix? Quid des stockages défaillants? Cela ne paraît pas très efficace non plus. Cette idée n'est elle pas un piège pour les générations futures à qui nous laisserions des bombes souterraines? Elle ne présente pas de véritable intérêt à long terme.
3 – Trouver des utilisations et/ou des process industriels qui modifieront la molécule de CO2, ou qui permettront de dissocier la molécule à coût énergétique admissible afin de récupérer le Carbonne ( C ) et maîtriser l'Oxygène ( O ) dont la planète a tant besoin?
Cette troisième voie est trop peu investiguée. Les recherches sont certes portées par des élites, des ingénieurs hélas trop peu nombreux à consacrer du temps au sujet et tous formatés dans les mêmes écoles… La relance du nucléaire étant aussi un frein à cette recherche car elle nous laisse penser que la fission nucléaire serait LA SOLUTION.
Dans ce combat contre le CO2, nous les ETRES HUMAINS ne sommes pas suffisamment créatifs pour imaginer, inventer des solutions.
Ce CO2, nous devons pouvoir " en faire autre chose "... Il n'y a aucune raison pour que le sort de l'HUMANITE soit livré aux effets dévastateurs de ce gaz.
Jamais l'HUMANITE n'a vécu un tel challenge pour sa survie. C'est pourquoi le débat d'idées et de solutions doit se situer au niveau de l'HUMANITE toute entière avec la plus large des communications.
Ce qui est proposé, c'est de faire appel aux millions d'internautes répartis parmi les SIX MILLIARDS D'HUMAINS qui mettront alors leur imagination et leurs compétences en synergie.
Tout comme aujourd'hui on peut utiliser des milliers d'ordinateurs de particuliers afin d'utiliser leur puissance de calcul, nous devons faire pareil avec l'intelligence humaine. METTRE L'INTELLIGENCE HUMAINE EN RESEAU.
INTERNET permet cette mise en réseau et synergie.
Le jour du lancement du prochain film de Yann ARTHUS BERTRAND, en associant diverses personnalités d'AURA Européenne ou Mondiales, tels Bill CLINTON, Al GORE, Nicolas HULOT, Hubert REEVES, Albert JACQUART, Corinne LEPAGE, simultanément, lançons un appel voire un concours vers tous les internautes du MONDE en leur posant la question suivante ( le texte mérite d'être travaillé, évidemment ) :
" Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus dangereux pour l'humanité et la planète. Vous avez peut être une idée pour utiliser ce gaz dont vous êtes un des producteurs en le rendant inoffensif, en le valorisant dans des process industriels propres. Exprimez nous vos idées sur un feuillet de moins de trente lignes… Etc. Le lauréat recevra …. "
L'idée mérite d'être explicitée plus longuement que par E mail et écrit, forcément réducteur.
Je serais heureux de vous présenter cette démarche qui aurait en sus d'immenses vertus pédagogiques au sein des millions de foyers équipés d'INTERNET DANS LE MONDE.
Bien cordialement
Bernard REYNIER
Ingénieur en Physique de l'Institut Polytechnique de Grenoble promotion 1976
Fondateur du CLUSTER BATIMENT ECONOME®
www.batimenteconome.com
Rédigé par : Bernard REYNIER | 14 avril 2009 à 10h02