Tout ça pour ça ! ...
Copenhague avait soulevé de grands espoirs. Hélas, le processus engagé en 1992 à Rio a paru à bout de souffle, la mécanique onusienne a semblé rouillée et impuissante alors que les diplomates passaient leur temps à se quereller et se révélaient incapables de rédiger des textes compréhensibles. Résultat : une simple déclaration d’intentions qui reconnait que l’on doit limiter le réchauffement planétaire à 2°, déclaration qui n’est pas même (encore ?) avalisée par tous les pays. Sur la table, aucun engagement, aucun chiffres significatifs, aucune contrainte.
Ces négociations auront toutefois permis de vérifier que désormais la partie va essentiellement se jouer entre les Etats-Unis et la Chine qui sont apparus pragmatiquement d’accord à la fois pour agir, ce qui est un immense progrès, et pour refuser les contraintes du type de celles qu’affectionne l’Europe dont la passivité fut d’ailleurs remarquable.
On accuse la Chine d’être le plus grand pollueur de la planète et d’être responsable de l’échec de la conférence. C’est vrai qu’avec 1,4 milliards d’habitants le Chine est le pays qui émet le plus de CO2. Mais si, en toute justice, on se réfère à la quantité de CO2 par tête, les chinois émettent 4,25 tonnes de CO2 par tête, mais les Américains 19, les Allemands 10,2 , les Français 5,96 , les Indiens 1.1. Le but à atteindre pour tous, aux environ de 2050 est de 1,2 tonnes par tête. Ces données sont essentielles et on ne saurait exiger que les Chinois réduisent leurs émissions de la même façon que les Américains et les Européens. La seule manière d’aboutir à un accord général est de prendre en compte ces données avec justice.
Méfions-nous cependant d’un regard scotché sur l’actualité pour apprécier ce qui vient de se passer !
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